Rund um Feierlichkeiten zur Erinnerung an den Beginn der Französischen Revolution ist es in Paris zu Ausschreitungen gekommen. Die Polizei nahm Dutzende Demonstranten fest – auch Gelbwesten-Vertreter.00:34 Montag, 15.07.2019 07:42 Uhr
Jedes Jahr begeht Frankreich am 14. Juli seinen Nationalfeiertag. Dieser erinnert an den Sturm auf die Bastille im Jahr 1789, der Moment gilt als symbolischer Beginn der Französischen Revolution. In diesem Jahr sind die Feierlichkeiten am Sonntag von Ausschreitungen überschattet worden.
Demonstranten versuchten nach der Militärparade auf den Champs-Élysées, nahe dem Triumphbogen, mit Metallabsperrungen Straßensperren zu errichten. Ein Müllcontainer ging in Flammen auf. Die Polizei schritt ein und Passanten flohen vom Ort des Geschehens. Die Sicherheitskräfte setzten Tränengas ein. Mindestens 175 Menschen wurden festgenommen, wie eine Polizeisprecherin dem Sender BFMTV sagte.
Die Demonstranten, die versuchten, Straßen abzusperren, trugen zwar keine gelben Westen. Aber unter den Personen, die in Gewahrsam genommen wurden, waren auch Jerôme Rodrigues, Maxime Nicolle und Éric Drouet. Alle drei sind prominente Vertreter der Gelbwesten-Bewegung. Sie wurden schnell wieder freigelassen. Rodrigues’ Anwalt sagte der Nachrichtenagentur AFP, bei der Maßnahme habe es sich um « die Verhaftung eines politischen Oppositionellen » gehandelt.
Merkel lobt grenzüberschreitende Militärparade
Die Gelbwesten-Demonstrationen begannen im November vergangenen Jahres unter anderem als Protest gegen eine geplante Benzinsteuer. Sie weiteten sich allerdings schnell aus und wurden zu Demonstrationen gegen die Politik von Präsident Emmanuel Macron im Allgemeinen. Immer wieder kam es auch zu gewaltsamen Ausschreitungen. Mittlerweile ist die Zahl der Teilnehmer bei den wöchentlichen Protesten zwar zurückgegangen. Aktiv ist die Gruppe aber noch.
Bei der Militärparade war auch Bundeskanzlerin Angela Merkel zu Gast. Sie würdigte die grenzüberschreitende Ausrichtung der Veranstaltung. Rund 500 Soldaten der Deutsch-Französischen Brigade waren bei dem Aufzug dabei gewesen. Für Macron hat der Aufbau einer gemeinsamen europäischen Verteidigung in Verbindung mit der Nato Priorität. « Noch nie seit dem Ende des Zweiten Weltkriegs war Europa so notwendig », sagte der französische Staatschef. Er hatte bereits einen Vorstoß für eine europäische Armee gemacht und damit heftige Kritik seines US-Kollegen Donald Trump geerntet.
Merkel bezeichnete die Parade mit etwa 4300 Soldaten und fast 70 Flugzeugen als « eine große Geste in Richtung der europäischen Verteidigungspolitik ». Sie sei auch geehrt, dass Deutsche teilgenommen hätten. « Und deshalb glaube ich, ist dies ein Zeichen einer verstärkten europäischen Zusammenarbeit (…) », sagte die Kanzlerin. Sie hob auch die Bedeutung für das deutsch-französische Verhältnis hervor.
Faits détaillés à propos de l’agent lacrymogène O-chloro-benzylidène malonitrile (CS)
Structure chimique :
Formule : C10 H5 Cl N2
Description : Le CS est un crystal blanc solide, brûlé pour créer un gaz incolore à l’odeur de poivre.
Masse molaire : 188,5 g/mol
Température de fusion : 310 à 315°C
pression : 3,4 x 10-5 mmHg à 20°C
Température de solidification : 93°C à 95°C
Densité : 1,04 g/cm3, plusieurs fois plus dense que l’air à l’état de vapeur
Solubilité : hexane, benzène, méthylène chloride, acétone, dioxane, éthyl acétate, pyridine. Insoluble dans l’eau et dans l’éthanol.
Flash point : 197°C
Volatilité : 0,71 mg/m3 à 25°C
Toxicité : ICt50 : 10 à 20 mg/min et /m3 LCT50 : 61 000 mg / min et /m3
Limite d’exposition : travail – 0,4 mg/m3 population – pas de limite définie
Propriétés toxiques de l’agent lacrymogène O-chloro-benzylidène malonitrile (CS)
Le CS a été développé à la fin des années 1950 comme agent de contrôle anti-émeutes. C’est un irritant plus puissant que le chloroacétophénone (CN) mais moins incapacitant. A la fin des années 1960, les stocks de CS ont remplacé ceux de CN. Actuellement, l’armée américaine utilise le CS pour les entraînements et le contrôle anti-émeutes.
Effets de la surexpostion :
Le CS est disséminé en brûlant, explosant, et en formant un aérosol. Il est immédiatement irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Les vapeurs chaudes se mélangent à la sueur humaine pour donner une sensation de brûlure aux yeux, au nez, et à la bouche. Les effets qui arrivent immédiatement et persistent 5 à 20 minutes après avoir quitté la zone contaminée sont : conjonctivite et douleur aux yeux, larmoiement, erythème des paupières, nez qui coule, gorge qui brûle, toux, oppression thoracique.
C’est dangereux pour la vie à une concentration de 2mg/m3. Ce n’est pas un agent s’accumulant dans le corps humain, mais il s’accumule dans l’environnement. Le CS est le gaz le plus persistant des gaz lacrymogènes, étant absorbé dans la plupart des surfaces poreuses incluant le sol et le plâtre.
Urgence et procédures de premiers secours
Inhalation : enlever la victime pour l’amener à de l’air frais immédiatement, respiration artificielle si arrêt respiratoire, garder la victime au chaud et au calme, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Contact avec les yeux : laver les yeux IMMEDIATEMENT avec un grand volume d’eau pendant au moins 15 minutes, appliquer un corticostéroïde ophtalmique après décontamination, traiter l’érythème avec une lotion de secousse douce (comme une lotion de calamine) ou un corticostéroïde topique selon la gravité, ne pas porter des lentilles de contact en travaillant avec ces produits chimiques, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Contact avec la peau : laver la peau contaminée intensément au savon et à l’eau, enlever les vêtements contaminés IMMEDIATEMENT, si l’irritation persiste après lavage, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Ingestion : donner à la victime une grande quantité d’eau IMMEDIATEMENT, provoquer le vomissement en touchant l’arrière de la gorge avec le doigt, ne pas faire vomir une personne inconsciente, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Equipements de protection :
Gants de protection : porter des gants imperméables, des gants en caoutchouc
Protection des yeux : porter des lunettes étanches aux poussières et à l’eau ou une protection intégrale du visage pour prévenir tout contact avec la peau
Autres : porter un masque de protection et une double couche de vêtements en milieu confiné, utiliser une cartouche de protection contre les vapeurs organiques combinée à un filtre à particule de haute efficacité, porter un
appareil respiratoire autonome couvrant tout le visage ou une protection intégrale de visage avec purificateur d’air et une cartouche de vapeurs organiques.
Ne pas utiliser les décontaminants ou détergents standards contenant de l’eau de Javel car le matériel peut réagir pour former du matériau encore plus toxique que le CS. Les surfaces contaminées doivent être décontaminées en utilisant une solution de volume identique en méthanol et eau avec 18% (en poids) d’hydroxyde de sodium ou de lessive du commerce ajoutée à la solution. Une solution aqueuse détergente contenant 10% de monoéthanolamine anionique peut aussi être utilisée comme décontaminant
Réactivité :
Stabilité : stable en stockage
Incompatibilité : incompatible avec des oxydants forts
Décomposition en produits dangereux : quand chauffé jusqu’à décomposition, le CS émet des fumées très toxiques.
Produits de l’hydrolyse : AQ alcaline
Persistence : variable selon la contamination
References :
Department of the Army Field Manual (DA FM) 3-9, Potential Military Chemical/Biological
Agents and Compounds, 1990.
The Merck Index, An Encyclopedia of Chemicals, Drugs, and Biologicals, Eleventh Edition,
Merck & Co., Inc., Rahway, New Jersey, 1989
Des centaines de cartouches ont plu sur des milliers de personnes qui célébraient l’équipe nationale algérienne de football avant de se qualifier pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Parmi eux se trouvaient des familles avec des enfants en bas âge dans des poussettes.
Même dans une ville aussi turbulente que Paris, les scènes récentes de violences policières ont été exceptionnellement choquantes. Les victimes au cours des dernières semaines ont été des journalistes et des étudiants comme des écologistes et des demandeurs d’asile.
L’horreur de la situation apparaissait clairement la semaine dernière sur les Champs-Élysées
Quels que soient leurs antécédents ou leur conviction politique, ils ont tous été considérés comme des cibles légitimes pour les paramilitaires lourdement armés, formés pour faire face à toute menace contre l’ordre présumée avec une brutalité extrême. Ces officiers spécialisés dans le contrôle des émeutes – et il en existe des milliers – considèrent l’été comme une époque où tous les types indésirables se retrouvent dans la rue, et ne voient aucun inconvénient à imposer leur autorité aussi durement que possible.
L’horreur de la situation apparaissait clairement la semaine dernière sur les Champs-Élysées où, comme d’habitude, le désordre social a été provoqué par les forces de maintien de l’ordre françaises qui ont utilisé des armes chimiques contre leurs propres citoyens.
Des vidéos tournées sur la plus célèbre avenue du pays montrent de jeunes enfants qui luttent pour échapper aux nuages de vapeurs créées par des gaz lacrymogènes interdits dans les zones de guerre. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la police française est autorisée à utiliser des substances conçues pour brûler les yeux, la bouche et les poumons de civils ordinaires, alors qu’en raison des traités internationaux, les soldats ne sont pas autorisés à le faire contre leurs véritables ennemis.
Le Comité international de la Croix-Rouge a d’abord rendu illégales les armes chimiques et biologiques sur les champs de bataille après le lancement par les forces françaises de grenades de 22 mm remplies de bromacétique d’éthyle lacrymale pendant la Première Guerre mondiale, sans toutefois étendre cette interdiction aux forces nationales.
J’ai entendu les cris de ceux qui étaient pris dans les pires échauffourées
Des centaines de cartouches ont plu sur des milliers de personnes qui célébraient l’équipe nationale algérienne de football avant de se qualifier pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Parmi eux se trouvaient des familles avec des enfants en bas âge dans des poussettes.
Parmi les autres victimes, citons les jeunes hommes d’apparence nord-africaine que la police française, en particulier à Paris, a tendance à mépriser. Il y eut d’innombrables affrontements au cours des dernières décennies, la plupart d’entre eux concernant la guerre d’indépendance de l’Algérie contre la France, qui s’est soldée par une victoire en 1962. Les atrocités nationales liées au conflit impliquaient la torture, la mort et la noyade de manifestants algériens dans la Seine par la police de la capitale.
Rien de tout cela ne justifie cependant de gazer des personnes tout à fait pacifiques et innocentes. J’ai entendu les cris de ceux qui étaient pris dans les pires échauffourées, garçons et filles en pleurs qui vomissaient et tremblaient de peur alors que les vapeurs de gaz se propageaient. C’était une douce soirée et il n’y avait pratiquement aucun refuge possible sur les Champs-Élysées.
Alors que le nombre de bombes lacrymogènes s’intensifiait, de nombreux supporters adolescents algériens se réfugièrent dans des rues adjacentes, où des pillages et des actes de vandalisme furent commis. C’est une conséquence logique que j’ai observée en couvrant de nombreuses émeutes à Paris, notamment celles impliquant le mouvement anti-gouvernement des Gilets jaunes qui causa des millions d’euros de dommages dans la seule capitale. Encore une fois, ces actes sont absolument inexcusables, mais il est indéniable que les gazages enveniment encore plus des situations déjà très difficiles.
Des manifestants pacifiques gazés comme de vulgaires insectes
Malgré tout, seuls les médias anglophones firent état du gazage d’enfants. Les médias français publiaient plutôt des fake news. Non, ce n’est pas un supporter de football algérien qui fut responsable du tragique accident de voiture de Montpellier, dans lequel une jeune mère de famille perdit la vie.
Les incidents furent également exploités par les habituels hypocrites excités de la populace d’extrême-droite. Marine Le Pen, leader du Rassemblement national – un parti fondé sous le nom de Front national par des ultranationalistes racistes exaspérés par la perte de l’Algérie française – a appelé à une interdiction des supporters de football sur les Champs-Élysées après avoir encouragé activement des Gilets jaunes bien plus destructeurs et violents à se rassembler là.
Lors de mon premier reportage sur l’utilisation de plus en plus scandaleuse de gaz par la police parisienne en décembre, Aurélie Bonal, porte-parole principale de l’ambassade de France à Londres, intervint sur Twitter pour nier que le gaz lacrymogène était une arme chimique. Malgré toutes les preuves scientifiques et juridiques démontrant le contraire, elle déclara qu’il était contraire à l’éthique de le décrire comme tel.
Au-delà d’une mère qui tente désespérément de protéger ses enfants des effets néfastes de ces armes chimiques, d’autres vidéos largement diffusées depuis montrent la police anti-émeute de Paris en train de gazer des manifestants pro-climat assis au sol pacifiquement comme s’ils étaient de vulgaires insectes.
Un extrait particulièrement troublant de la vidéo montre un officier costaud arrachant en toute illégalité les lunettes de soleil et les lunettes de protection d’un manifestant, s’assurant ainsi que ses yeux ne sont plus protégés des produits chimiques. Selon un rapport de police, plus de cinq litres de gaz ont été utilisés en moins de 30 minutes, et le commandant responsable de cette action fit partie des personnes qui s’évanouirent d’étouffement sur le pont Sully.
Tout cela participe d’un abus de pouvoir pervers que le gouvernement du président Emmanuel Macron devrait enfin reconnaître pour y mettre fin.
Children run after teargas is used on crowds in ParisSupport free-thinking journalism and subscribe to Independent Minds
La grenade lacrymogène au C.B. (CS) et les bouchons allumeurs
I – généralités :
La grenade lacrymogène au C.B. (ortho-chlorobenzal-Malonitrile) est utilisée en maintien de l’ordre comme une grenade lacrymogène à action fugace.
Cette grenade peut être lancée de plusieurs façons :
soit à la main, en l’amorçant avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59,
soit au fusil lance-grenades à cartouches, en l’amorçant avec un bouchon retard S.A.E. 59
Dans tous les cas la frenade au C.B. est amorcée ave cun bouchon allumumeur à renforçateur de poudre noire.
II – caractéristiques :
aspect : engin de couleur gris bleuté avec bande et inscription de couleur violette
poids total de la grenade : 315 grammes
poids d’un élément : 75 grammes dont 45 grammes environ de mélange lacrymogène
diamètre de la grenade : 56 mm
hauteur de la grenade : 153 mm
III – nomenclature :
1 – Partie externe
un cylindre en carton (9)
un fond en fer blanc (14)
un couvercle en fer blanc (3) emboîté et maintenu sur le cylindre par un ruban adhésif (5)
un porte bouchon allumeur (2) fixé sur le couvercle possédant un filetage intérieur pour recevoir le bouchon allumeur
2 – Partie interne
trois éléments cylindriques en fer blanc (6) contenant la charge lacrymogène en poudre (7) recouverte d’une couche de pâte d’amorçage (10).
chaque élément est percé de deux orifices axiaux (11) et de trois évents latéraux (8).
A la base de la grenade se trouve une charge de dépotage en poudre noire collée sur un disque de carton (13). Cette charge est isolée de l’élément inférieur par un autre disque de carton (12).
Entre le couvercle et l’élément supérieur, des rondelles en carton (4) assurent le calage des éléments dans la boîte cylindrique.
IV – Fonctionnement
1 – Mise en oeuvre
A) Lancer à la main :
La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 à 1,5 seconde de retard.
B) Lancer au fusil :
La grenade peut être lancée au moyen d’un fusil lance-grenade à cartouches à une distance de 90 à 110 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon retard S.A.E. 59 à 2,5 secondes de retard.
2 – les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 seconde à 2,5 secondes après le lancer suivant que la grenade est lancée à la main ou au fusil.
La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage qui assure le début de la combustion du mélange lacrymogène et l’explosion de la charge de dépotage.
Les éléments en combustion sont alors projetés hors de l’enveloppe dans un rayon de 2 à 3 mètres et les fumées lacrymogènes fusent par 3 évents latéraux et les 2 orifices axiaux.
La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.
V – Propriétés diverses :
1 – L’action lacrymogène Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les ordres de grandeur suivants :
jusqu’à 20 m, sous le vent, situation intenable
jusqu’à 50 m, sous le vent, action lacrymogène intense
jusqu’à 100 m, sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent suivant le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient sensiblement suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt après fin de la combustion. Elle peut se prolonger de 5 à 10 minutes pour le personnel qui a été en contact avec le nuage.
L’action lacrymogène de la grenade au C.B. se traduit par :
un effet lacrymal intense
une sensation d’oppression et de suffocation
une sensation de brûlure dans le nez et la gorge
un picotement sur une peau en sueur
2 – avantages de la grenade C.B.
projection des éléments enflammés dans un rayon de 3 mètres environ du point de chute
innocuité des vapeurs de C.B. à l’air libre
action lacrymogène rapide mais fugace
régularité de fonctionnement
impossibilité de reprendre les engins en fonctionnement
3 – Inconvénients de la grenade au C.B.
nuage visible et facilement décelable
risque d’incendie dans l’éventualité de chute d’un élément dans un appartement, sur un véhicule, ou dans un local renfermant des matières inflammables.
4 – mesures de sécurité
toute grenade dégoupillée doit être lancée
éviter de marcher avec une grenade dégoupillée dans la main
effectuer des lancers dans le sens du vent
se protéger contre les effets de la grenade au C.B. en utilisant le masque à gaz
si par suite d’une fausse manoeuvre, un grenadier a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.
VI – Conditionnement
Les grenades lacrymogènes au C.B. sont livrées en caisses de bois dites « caisses n°3 » d’une contenance de 40 grenades.
VII – le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59
1 – Caractéristiques :
Le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine de couleur bleue.
Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées à la main. Il se visse sur le porte-bouchon allumeur de la grenade.
poids total : 45 gr
diamère : 26 mm
longueur : 44 mm
retard : 1,5 seconde (marqué en relief sur le couvercle)
2 – Nomenclature :
a) Tête de bouchon
Cavité fermée par un couvercle en matière plastique portant en relief l’indication de la durée du retard qui comprend un percuteur à double pointe sollicité par un ressort vers le haut et entravé par un verrou, deux amorces logées dans un porte-amorce, un ressort de verrou, une cuillère, une goupille de sécurité, un anneau de traction.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine en matière plastique.
3 – fonctionnement :
Quand la goupille de sécurité est enlevée par suite d’une torsion et d’une traction sur l’anneau, la cuillère n’est maintenue en place que par la main du grenadier. Au lancer, la cuillère bascule sous la poussée du ressort de verrou et se sépare du bouchon. La coiffe d’étanchéité, le verrou et son ressort sont expulsés.
Le percuteur libéré par le verrou pivote sous l’action de son ressort et frappe les amorces qui mettent le feu à la mèche lente par l’intermédiaire de la pâte d’amorçage. La transmission du feu entre les amorces et la pâte d’amorçage est assurée par deux trainées de pulvérin.
La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.
4 – précaution
Lorsque l’on arrache la goupille en tirant sur l’anneau, la cuillère n’est plus maintenue que par la main. Par conséquent, ne pas ouvrir la main avant de lancer.
5 – conditionnement
Les bouchons allumeurs à cuillère S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 4 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 280 bouchons.
VIII – le bouchon retard S.A.E. 59
1 – caractéristiques
Le bouchon retard S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine bleue. Il ne comprend aucune partie métallique. Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées au fusil lance-grenades à cartouches. Il se visse sur le porte bouchon de la grenade.
poids total : 9 grammes
diamètre : 30 mm
longueur : 40 mm
retard : 2,5 secondes (marqué en relief sur le couvercle)
2 – nomenclature
a) tête de bouchon
Cavité creuse dont le fond est tapissé de poudre noire et la partie supérieure fermée par un couvercle collé par un enduit d’étanchéité.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité inférieure se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine de matière plastique.
3 – Fonctionnement
Au départ du coup les gaz enflammés produits par la cartouche de lancement perforent le couvercle du bouchon et enflamment la mèche lente par l’intermédiaire de la poudre noire et de la pâte d’amorçage. La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.
4 – conditionnement les bouchons retard S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 8 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 560 bouchons.
LA GRENADE LACRYMOGÈNE multipots dite M.P.7
I – généralités
La grenade lacrymogène M.P.7 au CS (orthochlorobenzalmalononitrile) est destinée à être utilisée en maintien de l’ordre. Elle est capable d’émettre rapidement sur une grande surface un nuage non toxique à haut pouvoir lacrymogène et neutralisant. En rassemblant, dans une seule enveloppe, sept éléments générateurs de produit lacrymogène, on permet avec un seul lancer d’obtenir l’effet de couverture de plusieurs grenades. La faible masse unitqire des éléments ne permet pas le renvoi par les manifestants. Cette grenade peut être utilisée de plusieurs façons :
lancer à main
lancer au fusil
auto-propulsion
II – caractéristiques
1 – Aspect
La grenade est en matière plastique (polypropylène) de couleur grise obtenue dans la masse. Un ruban adhésif de couleur rouge orange, ceinture sur 2 épaisseurs la grenade, sur l’emboîtement de fermeture.
2 – Marquage de couleur noir Signe SNPE PLMP7B signifie Produit Lacrymogène (PL) MP7 (multiplots de 7 éléments) B (destination M. intérieur). CS est le sigle de composition 2 PB 88 indique le lotissement du lot PB, et l’année de fabrication.
3 – Technique
la grenade :
hauteur : 165 mm
diamètre : 56,5 mm
poids total : 330 gr.
poids de la matière active ou composition lacrymogène 125 gr. dont 9 gr. de CS (7%)
nombre d’éléments actifs : 7
l’élément :
hauteur : 17,5 mm
diamètre : 49,5 mm
poids total : 35 gr
poids de la pâte d’amorçage : 4,5 gr.
poids de la matière active ou composition lacrymogène : 18 gr.
action lacrymogène :
effet lacrymal : fugace
couleur fumée : blanche
temps d’émission des gaz : 30 s en moyenne
surface couverte : 10 x 10 m environ
III – nomenclature
la grenade se présente sous la forme d’un conteneur cylindrique.
1 – la partie externe comprend :
un capuchon cylindrique en plastique à fond bombé
un corps porte-bouchon allumeur en plastique s’adaptant par encliquetage au capuchon, qui possède un filetage intérieur de 15 mm de diamètre
un ruban adhésif de 19 mm assure l’étanchéité au niveau de la liaison des deux parties de l’enveloppe. Il est enroulé sur 2 tours complets et un vernis est déposé pour assurer une étanchéité totale.
2 – la partie interne comprend :
7 éléments en plastique contenant chacun une pastille de composition lacrymogène recouverte par enduction d’une couche de pâte d’amorçage.
chaque élément est perçé par un canal central et de quatre évents situés autour de ce canal central sur la face avant
le calage des sept éléments est assuré par des picots en pastique déformables placés au fond du capuchon.
IV – fonctionnement
1 – mise en oeuvre Lancer à la main : La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué au moyen d’un bouchon allumeur à cuillère retard de 1,5s (type SAE 59) sans renforçateur Lancer au fusil : La grenade peut être lancée au moyen du fusil lance grenade à cartouches à blanc à une distance de 100m environ. La grenade est alors équipée d’un relais de transmission de feu à retard de 2,5s (type BAR SAE 59)
Auto-propulsion : La conception de cette grenade permet un emploi par effet « MORTIER ». Elle est dotée d’un bouchon allumeur à cuillère comme pour un lancer main (retard 1,5s SAE59). La grenade est tenue par la partie basse du capuchon, les doigts ne touchant pas l’adhésif de fermeture, le pouce maintenant la cuillère. le lanceur adopte la position « fente avant » de l’escrimeur et fait reposer le culot bombé au-dessus de l’articulation rotulienne, du genou avant. Il maintiendra ce contact avec la pression pour annuler l’effet de recul (peu important). Le dégoupillage effectué, le lanceur oriente la grenade et 1,5 seconde plus tard le dépotage s’opère, dans la direction voulue, sur une distance allant de 40 mètres pour le 1er élément à 5-6 mètres pour le dernier.
2 – Les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 sec. à 2,5 sec. après le lancer, selon qu’il est à la main (BAC SAE 59) ou au fusil (BAR SAE 59). La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage et un début de combustion du mélange lacrymogène. L’émission des gaz à l’intérieur du conteneur et principalement dans la partie arrière provoque une montée en pression jusqu’à 3 bars.
A ce moment, il y a rupture du ruban adhésif, et le dépotage est assuré par la seule pression des gaz. Il est simultané à une forte détonation provoquée par l’échappement de ces gaz. Dans le lancer au fusil, le dépotage s’effectue à 30m environ du sol. Dans le lancer à la main, le dépotage est variable, selon la puissance du lanceur et la trajectoire de la grenade.
Lors du dépotage, les 7 éléments sont projetés dans un rayon allant de 10 à 25 m, selon l’orientation de la grenade au moment du dépotage. Chaque élément peut rebondir ou rouler au sol, plus ou moins, selon la dureté de celui-ci. Il s’en suit une surface couverte agrandie. La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.
V – propriétés diverses
1 – action lacrymogène
Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les indications suivantes :
jusqu’à 20 m sous le vent, situation intenable
jusqu’à 50 m sous le vent, action lacrymogène intense
jusqu’à 100m sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent avec le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt à la fin de combustion des éléments. Les effets peuvent se prolonger de 5 à 10 minutes pour les personnes ayant été en contact avec le nuage. L’action lacrymogène de la grenade multipots 7 se traduit par :
effet lacrymal intense
une sensation d’oppression et de suffocation
une sensation de brûmure dans le nez et la gorge
un picotement intense sur une peau en sueur
2 – avantages de la grenade M.P.7
forte détonation lors du dépotage (effet psychologique)
projection de 7 éléments dans un rayon de 10 à 25 mètres avec rebonds et roulements (grande surface couverte)
le faible poids unitaire des éléments. La forme et l’absence de partie métallique des différentes parties limitent les risques de blessures ou de brûlures et de renvoi sur les forces de l’ordre.
innocuité des vapeurs CS à l’air libre
effet lacrymal immédiat mais fugace
régularité de fonctionnement
étanchéité totale
3 – inconvénient
nuage visible et facilement décelable
4 – mesures de sécurité
toute grenade dégoupillée doit être lancée
éviter de marcher avec une grenade dégoupillée à la main
effectuer les lancers dans le sens du vent
se protéger contre les effets de la M.P.7 en utilisant le masque à gaz
si par suite d’une fausse manoeuvre, un lanceur a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.
VI – conditionnement
Les grenades sont emballées par 30 en caisse carton. Les caisses sont enrobées d’un film plastique. Elles portent les indications suivantes en 3 endroits différents (dessus, de face, de côté) :
15/07/2019 (MIS À JOUR LE 14/06/2019 À 18:16)Par Chloé Leprince
Le 29 juin, à Paris, le commandant des CRS en charge de l’évacuation de militants écologistes à coups de gaz lacrymogène a carrément perdu connaissance. La controverse sur l’usage de ce gaz remonte à Mai 68, même si l’histoire a conservé une vision édulcorée et un brin folklorique de l’événement.
Le 23 mai 1968, à Paris, du côté du Quartier latin• Crédits : AFP
Grâce au document que les CRS missionnés sur le terrain destinaient à leur hiérarchie, on peut désormais objectiver la charge :
13 h 06 : premières sommations par TI [technicien d’intervention]. 13 h 12 : réitération des sommations. 13 h 14 : utilisation à quatre reprises de conteneurs lacrymogènes. 13 h 35 : malaise avec perte de connaissance par suffocation de gaz lacrymogène d’un container du CDTD [commandant].
Ce 29 juin, entre 13 h 14 et 13 h 39, cinq litres de gaz (soit dix conteneurs) ont été pulvérisés en tout. A quelques centimètres des manifestants assis, et au point que le commandant en charge des opérations s’en soit évanoui, à force de suffoquer. Maître Vincent Brengarth et Maître William Bourdon, les deux avocats du mouvement écologiste noyé sous les gaz le 29 juin sur le Pont de Sully, ont saisi le Défenseur des droits afin d’obtenir une enquête. Dans leur recours, ils explicitent le lien entre cet épisode de réplique massive des forces de l’ordre et une demi-année d’escalade dans le maintien de l’ordre en France. Entre la mi-novembre 2018 et début juin 2019, 23 personnes ont ainsi été éborgnées et cinq autres ont par exemple perdu une main lors des manifestations de « gilets jaunes ».
Ces chiffres esquissent un premier bilan d’affrontements qui se sont radicalisés sur le bitume. Et sont surtout le résultat d’une équation : l’usage du LBD, la fameuse nouvelle génération de « flashballs », comme celui des grenades de désencerclement, a bondi de 200% en 2018 – et tout particulièrement à partir de la mi-novembre, date des premières mobilisations nationales des « gilets jaunes ».
Le point presse tenu par Brigitte Jullien, la patronne de l’IGPN (« la police des polices ») ce jeudi 13 juin, fournit des chiffres au débat sur les violences policières. Ainsi, on apprend que plus de la moitié des munitions tirées en 2018 (trois à quatre fois plus que l’année précédente) ont été dégoupillées entre le 17 novembre et le 31 décembre – soit 9 500 projectiles LBD et quelque 2 700 grenades.
Conséquence d’un maintien de l’ordre qui s’est durci, mais aussi de manifestants qui désormais s’équipent et s’organisent pour documenter les affrontements : le nombre de plaintes a explosé. Entre le 17 novembre et le 13 juin, Brigitte Jullien dénombre 265 enquêtes ouvertes par l’IGPN. 40% ont été transmises à la justice et, à ce jour, huit informations judiciaires ont été ouvertes (par exemple le médiatique Jérôme Rodrigues ou encore la scène du 1er décembre dans un Burger King à Paris). De nombreux dossiers restent à traiter, et pour toute la France, l’IGPN ne compte qu’une grosse centaine d’inspecteurs.
Alors que pendant plusieurs mois, le journaliste David Dufresne s’étonnait d’être si isolé à épingler une à une les scènes qui remontaient jusqu’à lui via les réseaux sociaux, les violences policières depuis le début de la mobilisation des “gilets jaunes” sont devenues un sujet de premier plan. Dans les médias, on voit apparaître des décomptes ville par ville sur les procédures en cours, comme l’a fait Le Parisien. Décomptes encore partiels, à mesure que les plaintes officielles pour violences policières sont enregistrées et remontées comme telles.
A l’exception évidente de Zineb Redouane, l’octogénaire marseillaise morte après avoir reçu, chez elle, dans son appartement du quatrième étage, des plots de grenade le 1er décembre, ce sont les blessés eux-mêmes qui portent plainte, en leur nom propre. Ce sera leur témoignage, à charge, qui sera consigné dans les dossiers de la police, puis la justice. C’était moins vrai en mai 68. Aux archives de la Préfecture de Police de Paris, les 36 cartons consacrés à la révolte universitaire puis ouvrière en région parisienne sont accessibles uniquement sur dérogation. Mais des chercheurs ont pu les consulter, pour finalement questionner l’image lisse, presque pittoresque, qui s’était installée sur Mai 68.
Sept morts pour un « carnaval bourgeois »
Car on a commencé par beaucoup répéter qu’il n’y avait eu aucun mort en 1968. Ou encore repris les mots de Raymond Aron, pour qui l’insurrection étudiante tenait surtout d’un “carnaval” bourgeois, d’un “folkore”. En réalité, les travaux sérieux s’accordent pour dire aujourd’hui que les manifestations de mai et juin 1968 ont fait sept morts, et l’historienne Michelle Zancarini-Fournel ne cesse de rappeler combien on a enrubanné le récit des affrontements du printemps 1968.
Or il existe un petit livre, quatre-vingt pages en tout, qui témoigne du fait qu’il fut bien, massivement, question de violence au printemps 1968 : c’est Le Livre noir des journées de Mai 68. Son édition originale montre qu’il sera imprimé très vite après les événements (dès le deuxième trimestre de l’année 1968). On peut encore le croiser chez les bouquinistes, même s’il s’en vend actuellement six exemplaires à partir de 2 euros pièce sur Internett. Le livre, publié au Seuil dans la collection “Combats” dirigée par Claude Durand (trois titres seulement avant celui-ci), est signé UNEF / SNE Sup, mais il rassemble aussi bien des extraits des journaux de l’époque que des témoignages anonymisés, parfois très détaillés.
Au troisième paragraphe d’une introduction anonyme elle aussi, on lit :
Les dépositions spontanées ici rassemblées ont été recueillies par une commission de témoignages avec la participation de l’Union nationale des étudiants de France (U.N.E.F), du Syndicat national de l’enseignement supérieur (S.N.E. Sup.) et d’un comité de secours aux victimes.
Puis :
Par prudence, dans les circonstances actuelles, il a fallu laisser ces témoignages anonymes. L’original et des copies de toutes les déclarations figurant dans ce livre ont été déposés, dûment signés, en lieux sûrs.
La première grande journée de confrontation date du 3 mai 1968. Ce jour-là, l’UNEF a appelé à faire grève et à manifester au départ de Denfert-Rochereau, à Paris. Dans un article sur les perceptions et les pratiques de la police en mai et juin 1968 à Paris, Lyon, Saint-Etienne et Roanne, Julian Mischi cite depuis les archives ce rapport qu’un commissaire manifestement dépassé fait remonter au préfet de police dès le lendemain :
Violemment prises à partie, les formations, sur lesquelles pleuvent pavés et projectiles les plus divers, maintiennent difficilement à distance les manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes et engins lanceurs d’eau. […] La prise de la première barricade a été longue et à certains moments, dramatique. Notre équipement personnel de protection est devenu insuffisant. Notre équipement collectif de protection l’est également pour charger dans de telles conditions. Il eût fallu pouvoir avancer à l’abri de véhicules spéciaux jusqu’au contact et je précise que la tentative qui a été faite avec deux tonnes à eau a échoué. Il est objectif de dire que nous avons dû reculer d’environ 75 mètres sur la contre attaque des manifestants.
« Vrais manifestants » ou violents infiltrés anarchistes ?
Et puis, très vite, les notes qui remontent vers la préfecture de police tentent de trier entre “vrais manifestants” et “groupes organisés pour le combat de rue encadrés par des personnes plus âgées”. Les documents du moment montrent qu’on a cherché à souligner, ici ou là, la présence de “drapeaux noirs anarchistes”, comme certains cherchent à départir “vrais gilets jaunes” et “éléments violents infiltrés” depuis novembre 2018 – une façon de délégitimer la lutte en la dépouillant de sa portée politique et en la criminalisant, décryptait Vanessa Codaccioni dans La Grande table, le 5 avril 2019. En filigrane dans les archives de 1968, on lit des notes qui exonèrent les forces de l’ordre d’un usage illégitime de la force.À ÉCOUTER AUSSIRéécouter Maintien de l’ordre ou criminalisation de la contestation ?33 MINLA GRANDE TABLE (2ÈME PARTIE)Maintien de l’ordre ou criminalisation de la contestation ?
La nuit du 10 au 11 mai 1968 restera comme “la nuit des barricades” – ou plutôt, la première nuit des barricades. Le Livre noir de l’UNEF rapporte, depuis les flancs du Panthéon, des grenades lancées par les forces de l’ordre “sur les fenêtres de la salle D” à l’intérieur-même de l’Ecole nationale supérieure, ce balcon rue Gay-Lussac d’où l’on interpelle des CRS pour leur brutalité, et qui en réponse se fait arroser d’un tir de grenade. Ou encore, ce récit :
J’ai vu, samedi matin vers 5 h 45, un membre des forces de l’ordre attaquer un passant et le matraquer brutalement, à l’angle de la rue Pierre Curie et de la rue d’Ulm. Ce passant se contentait de regarder les dégâts.
Plusieurs street medics mobilisés sur le bitume se sont plaints d’avoir eux-mêmes été pris pour cible. Ce ne fut pas le cas de Bernard Pons en 1968. Simple homonyme du ministre RPR du même nom, ce Pons-là est interne en médecine lorsqu’éclate Mai 68 dans Paris. Rapidement, il a témoigné : les coups au ventre, les brimades, l’hyperviolence sur des manifestants mains nues. Et puis aussi, de longues négociations pour obtenir le droit soigner. Tout est consigné sur une bande vidéo, précieuse à cinquante ans de distance. C’est grâce à un documentaire tourné dans le feu de l’action par Jean-Luc Magneron, Mai 68 La Belle ouvrage, qu’on redécouvre aujourd’hui ces descriptions minutieuses. Voici par exemple comment Bernard Pons raconte la deuxième nuit des barricades, le 26 mai, à un jet de pierre de Notre-Dame :
Un car de CRS bloquait l’issue du boulevard Saint Michel vers l’île de la Cité, engagé sur le trottoir. Et le long, six jeunes gens, étudiants ou jeunes ouvriers, alignés face contre le car. Derrière eux, six CRS ou garde mobiles qui les matraquaient à qui mieux mieux dans le dos. Devant nous, un de ces jeunes gens est tombé, la face ensanglantée, la face contre terre. Nous avons à ce moment-là été voir les CRS qui étaient les plus proches pour leur demander d’enlever immédiatement ce jeune homme et le porter le plus vite possible à notre centre de premiers secours. Il nous a été répondu négativement pendant que les CRS continuaient à frapper ce jeune blessé. Nous avons été ensuite contacter le capitaine de la compagnie responsable de ce qu’il se passait sous nos yeux. Nous lui avons demandé instamment de nous faciliter la tâche pour enlever nos seulement ce jeune homme, mais les cinq ou six autres qui commençaient eux aussi à ressentir très durement les sévices dont ils étaient l’objet. Les pourparlers ont duré au moins cinq minutes et ce n’est qu’après cinq minutes que nous avons pu emporter UN corps.
Le cinéaste l’interroge : « Est-ce un cas isolé ? »
Absolument pas.
La Croix rouge stationnée juste à côté des forces de l’ordre dans le Quartier latin, le 6 mai 1968 à Paris• Crédits : AFP
Outre les coups de matraque, on découvre énormément d’“yeux brûlés” parmi les témoignages compilés. Page 62, un anonyme : “Je reçus un projectile incandescent dans l’oeil droit, que je crus sur le moment crevé”. Arrivé aux urgences, sa vue “n’atteignait que 1/10e”. Ni débat sur le LBD (qui n’existait pas il y a cinquante ans), ni photos de manifestants à l’œil crevé comme celles qui frappent les esprits depuis six mois et vingt-trois regards borgnes.
Le gaz mortel des Américains
En 1968, c’est d’un gaz qu’on débattait âprement, comme le montrent de nombreuses coupures de presse consignées dans le Livre noir des journées de mai. Ce gaz présenté comme “le produit que les Américains lancent contre les Noirs et les Vietnamiens”, apparaît très vite à l’origine de ce qu’on nomme alors couramment “les yeux brûlés”. Un phénomène si peu isolé et tellement préoccupant qu’un médecin de l’hôpital Lariboisière, le Dr Kann, alerte en même temps la presse et le Centre antipoison de l’hôpital Fernand Widal. Il les presse de contacter ce qui s’appelle alors “la Maison de Santé des gardiens de la paix”. Son urgence : connaître (et faire connaître) la dangerosité réelle du gaz.
L’affaire fait boule de neige, puisque le centre anti-poison lui-même se révèle incapable de traiter de son côté les patients qui lui sont adressés. Le 13 mai, L’Humanité rapporte que la Préfecture de police a fini par indiquer au centre anti-poison “la référence CS”. « CS » comme « 2-chlorobenzylidène malonitrile« . Dans les archives policières, on retrouve aujourd’hui des notes sur l’usage de ce gaz, et son dévoilement dans la presse, qui agace. Ce gaz qui fait pleurer, tousser ou vomir en irritant la peau et les muqueuses a été inventé en 1928 et aura la vie longue : en 2001, c’est lui qu’on utilisera pour disperser les manifestants à Gênes, en Italie. En France, il arrive dans l’arsenal du maintien de l’ordre dans les années 60 et est encore peu connu lorsque, le 13 mai 1968, L’Humanité détaille : il s’agit d’un produit “extrêmement dangereux, sur lequel il n’existe aucune toxicologie connue en France, mais dont le général Rotschild, spécialiste américain de la guerre chimique, a écrit qu’à forte concentration il possède un pouvoir létal”.
Le 6 mai 1968, à Paris, la police projette un gaz toxique sur les manifestants• Crédits : AFP
C’est ce mot, “létal”, ainsi que la multiplication des récits alarmants sur des brutalités policières, les coups au ventre, les robes déchirées et le lâcher de grenade à tirs tendus, qui contribueront à propager le mouvement jusque dans le monde du travail, absent des premières journées de soulèvement. Les syndicats enseignants condamnent la “répression sauvage” de la police, le monde ouvrier rejoint le mouvement, les manifestations deviennent unitaires même si ça tiraille entre cortèges cégétistes et étudiants “gauchistes”.
Trois morts et des tirs à balles réelles
Quand les forces de l’ordre se mettent à tirer à balles réelles alors que l’essentiel de leur arsenal consistait jusque-là plutôt en matraques et grenades, le conflit franchit un palier. Le 11 juin, alors que les forces de l’ordre s’affrontent aux usines occupées, on compte trois morts dont les affiches de l’époque portent la trace : un lycéen qui participait aux affrontements à l’usine Renault de Flins, dans le Calvados, se noie dans la Seine en voulant échapper aux forces de l’ordre et deux ouvriers de chez Peugeot, à Sochaux. Le lendemain, les manifestations organisées à Paris pour dénoncer ces morts sont interdites.
Une affiche de l’Atelier populaire de l’Ecole des Beaux Arts après les deux morts chez Peugeot à Sochaux-Montbéliard, en juin 1968
Pour un mémoire de Master 2 sous la direction de l’historien Nicolas Haztfeld, Gareth Bordelais a cherché à remonter dans les archives de la Préfecture de Police la trace de plaintes pour violences policières à l’époque. Il précise que ces documents sont les seuls traces négatives qu’il a pu trouver parmi toutes les boîtes qu’il a pu consulter sur l’épisode insurrectionnel. Il souligne surtout que “le trait commun de tous ces plaignants, c’est qu’ils ne sont jamais des manifestants. Au mieux, ils étaient dans les abords de la manifestation où ils l’observaient de près”.
Contrairement à ce qu’on observe aujourd’hui, les victimes elles-mêmes n’ont pas porté plainte, qu’elles comptent parmi les manifestants engagés dans l’événement, ou qu’elles n’aient fait que passer, écopant ici d’un tir de grenade, là d’un coup de matraque sans avoir distinctement participé à une manifestation. Gareth Bordelais, qui explique que les civils ont le plus grand mal à identifier les policiers à qui ils ont affaire, poursuit :
Les suites de ces plaintes ou les sanctions prises contre les fonctionnaires sont totalement absentes des archives. Il y a néanmoins un cas pour lequel le cabinet du Préfet de Police demande des précisions à la Direction Générale de la Police Municipale concernant un incident avec des hommes qui ont roué de coup un journaliste durant une opération de maintien de l’ordre. […] Les seuls éléments que nous pouvons trouver sont un rappel à l’ordre dans les lettres et ordres du jour du Préfet.
Grimaud remplace Papon : balles neuves après Charonne
Le préfet de police de Paris en charge pendant les mois de mai et de juin 1968 s’appelait Maurice Grimaud. Il est encore relativement nouveau, puisque c’est seulement quelques mois plus tôt, en 1967, qu’il a remplacé Maurice Papon, aux manettes par exemple lors de la manifestation du 17 octobre 1961 ou de ce qui restera comme “le massacre de Charonne”. Maurice Grimaud s’installera dans l’histoire comme l’homme d’un maintien de l’ordre tempéré, plutôt que comme un meneur d’hommes qui dirige sous le sceau de l’impunité. Dans le livre qu’il publiera en 1977, En mai, fais ce qu’il te plaît, le préfet de police racontera que ses principaux outils de commandement consistaient en une grande carte de Paris accrochée aux murs de la Préfecture et une “impressionnante batterie d’écrans de télévision”.
Le préfet de police Maurice Grimaud inspecte, le 08 mai 1968, les forces de l’ordre stationnées au Quartier Latin à Paris. • Crédits : AFP
Mais sur le terrain, les hommes, eux, étaient déjà là du temps de Papon, et des débuts de la guerre d’Algérie. Ils sont souvent empreints d’une autre culture du maintien de l’ordre. Dans Mai 68 et ses vies ultérieures, l’historienne Kristin Ross souligne bien une forme d’héritage entre la répression du temps de la Guerre d’Algérie, et, six ans après les accords d’Evian, la riposte policière au soulèvement étudiant puis ouvrier. Manifestants et témoins ont eux aussi la mémoire fraîche, et Ross cite un témoin qui se remémore : “On regarde, effarés et apeurés, les flics casser de l’étudiant comme ils avaient ‘ratonné’ l’Arabe quelques années plus tôt.”À LIRE AUSSILe mouvement du 22 mars sans les clichés : qui étaient ces militants de 1968 ?
Dans les mouvements libertaires et gauchistes, dès le 22 mars à Nanterre, la référence à la guerre d’Algérie, et même à Vichy, était omniprésente, décuplant parfois l’engagement dans les cortèges. L’histoire collective de la police devient un carburant qui radicalise l’affrontement. Maurice Grimaud semble en avoir eu conscience, si l’on en croit la lettre que le préfet de police décidera d’envoyer à chacun de ses 25 000 hommes. Le courrier daté du 29 mai 1968 fuitera rapidement dans Le Monde. Vous le trouverez en pied de cet article dans sa version intégrale, mais en voici déjà un extrait qui disait ceci :
Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.
Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répéterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.
Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.
Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.
Mémoire sélective à la police
Cette lettre, au cœur de ce que le sociologue Fabien Jobard décrit comme une doctrine de maintien de l’ordre fondée sur la retenue, est restée emblématique. Elle a ainsi beaucoup fait pour la réputation de Maurice Grimaud, cinquante ans plus tard. A mesure que les plaintes pour violence policière et le débat sur l’usage du LBD et des grenades a enflé ces derniers mois, son courrier a été régulièrement exhumé. Or on a découvert que quelques mois avant que ne démarre la mobilisation des “gilets jaunes” et son cortège d’affrontements un peu partout en France, en mai 2018, le magazine interne de la police avait republié cette lettre. Sauf que la revue Liaisons en avait caviardé un passage. Voir l’image sur Twitter
Ironiquement, c’est le passage le plus célèbre du fameux courrier qui a été supprimé, celui qui disait :
Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.
A la page 62 du petit Livre noir que l’UNEF avait fait imprimé quelques semaines après mai et juin 1968, on lit cette question : “Comment en est-on arrivé là ?” Soit, mot pour mot, exactement la même phrase que celle qui court sur les réseaux sociaux depuis des mois, tandis que les images d’yeux crevés, de mains arrachées ou de sexagénaires projetés face contre terre font boule de neige sur les réseaux sociaux.À VOIR AUSSIRéécouter Les policiers sont-ils au-dessus des lois ?ACTUALITÉSLes policiers sont-ils au-dessus des lois ?VIDÉO
Pour aller plus loin, voici la lettre de Maurice Grimaud le 29 mai 1968 :
Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.
Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.
Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.
Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.
C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.
Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.
Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.
Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.
Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.
Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.
Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation.
Maurice Grimaud
Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.
Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.
Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.
C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.
Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.
Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.
Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.
Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.
Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.
Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation.
Les données disponibles, bien que limitées et anciennes,
rapportent des symptômes non spécifiques à type de céphalées, asthénie,
troubles de l’olfaction, vomissements, dyspnée ; une baisse des taux de vitamine B12 et de folates a également été
rapportée.
Une étude ancienne décrit une augmentation
de taille de la thyroïde (sans lien formel avec les niveaux d’exposition ou
les taux d’hormones thyroïdiennes) alors que d’autres auteurs ont montré une relation
significative entre les taux d’hormones thyroïdiennes (T3, T4,
thyréostimuline – TSH) et l’exposition professionnelle aux cyanures.
L’exposition des travailleurs était appréciée sur les niveaux de thiocyanates
sanguins ou catégorisée qualitativement en fonction de l’activité
professionnelle principale [25, 26]. Le
rôle des thiocyanates est évoqué dans l’inhibition de la synthèse des hormones
thyroïdiennes et l’augmentation du taux de TSH.
Fiche technique INRS n°
111
La vitamine B12 sous la
forme d’hydroxycolabamine influence vraisemblablement la conversion du cyanure
en thiocyanate.
Dans le traitement
des personnes empoisonnées au cyanure « « Bien que
l’élimination urinaire et la arrière naturelle du système digestif puissent
constituer des éléments intéressants, l’innocuité de la vitamine B12 est plus
particulièrement
CONCLUSION :
C’est égal à une baisse du taux de Vit B12. TRT = On
injecte de l’hydroxocobalamine, qui a la propriété de se fixer aux ions
cyanures et permet ainsi de les éliminer dans les urines
L’hydroxocobalamine est la forme
naturelle de la vitamine B12 (OHB12). Elle agit dans l’intoxication au cyanure
en remplaçant un groupement hydroxyle de sa molécule par un groupement cyano,
produisant ainsi de la cyanocobalamine qui est éliminée dans l’urine. Une
molécule de OHB12 fixe une molécule de cyanure, d’où la nécessité d’utiliser de
fortes doses d’hydroxocobalamine.
TRT : L’oxygène à pression atmosphérique ou hyperbare ;
Le dicobalt édétate (Kelocyanor®) utilisé notamment en Europe ;
L’hydroxocobalamine (Cyanokit®) développée et utilisée particulièrement en
France)
Dans les signes d’intoxications chroniques, il est observé
comme le souligne les Annales de Toxicologies Analytiques ;
Vol XII, n°2, 2000 :
« … un effet toxique secondaire habituel est l’hypothyroïdie, s’expliquant par des
propriétés d’inhibition de la captation de l’iodure par la thyroïde due aux
thiocyanates. »
Comme nous l’avons vu dans la partie métabolisme, le gaz lacrymogène est métabolisé en cyanure, lui-même transformé en thiocyanate par la rhodanèse.
Le thiocyanate est largement distribué dans les
liquides du corps, y compris la salive, dans laquelle il peut facilement être
détecté.
Chez l’homme en bonne santé un équilibre dynamique
entre le cyanure et le thiocyanate est maintenu. Un régime pauvre en protéines,
particulièrement un régime dans lequel les acides aminés soufrés font défaut
peut réduire la capacité de détoxication et rendre ainsi une personne plus
vulnérable à l’effet toxique du cyanure (15).
La consommation excessive de manioc comme source
unique d’énergie alimentaire et source principale de protéines, pourrait donc
accentuer la sensibilité à la toxicité du cyanure.
Maladies
liées à la toxicité du manioc (3).
Plusieurs maladies ont été associées aux effets
toxiques du manioc. Ceci a été confirmé dans l’état pathologique de
l’intoxication aiguë par le cyanure et dans le goitre.
L’organisme peut sans danger détoxiquer à peu près 20
mg de cyanure par jour, mais si ce niveau augmente pour atteindre 30 mg, des
symptômes d’intoxication aiguë apparaissent chez la plupart des consommateurs,
et commence alors l’épidémie.
L’augmentation du thiocyanate, thiosulfate dans le
sang bloque l’iode et l’empêche d’entrer dans la thyroïde pour former les
hormones thyroïdiennes (T3 et T4). Ceci entraîne
donc le goitre dû à l’hypothyroïdie.
L’hypothyroïdie est une affection qui a des
répercussions directes sur la santé, l’intelligence et le développement
harmonieux de l’organisme humain.
Cette carence en iode empêche donc la production des
hormones thyroïdiennes notamment T3 et T4 dont
les actions multiples peuvent être classés en 2 groupes:
1. Action sur le développement de l’organisme
(croissance et différenciation).
– In utero, les hormones thyroïdiennes sont
essentielles pour la différenciation et la maturation des tissus foetaux.
– Après la naissance, ces hormones sont
indispensables à la croissance du squelette et d’à peu près tous les organes,
ainsi qu’au développement du système nerveux central.
Une insuffisance thyroïdienne commencée pendant la vie
foetale ou à la naissance (hypothyroïdie congénitale ou hypothyroïdie néonatale)
entraîne une hypotrophie des neurones corticaux. Cela aboutit à
l’insuffisance du développement du cerveau et conduit aux lésions
définitives de celui-ci (crétinisme mental).
2. Régulation de l’activité métabolique et action
viscérale:
– Les hormones thyroïdiennes contrôlent le métabolisme
des glucides, des lipides, de l’azote et surtout, la calorigènèse. Elles
constituent un fantastique accélérateur du métabolisme de l’organisme.
– Les hormones thyroïdiennes règlent la vitesse des
réactions enzymatiques par agénésie de la glande thyroïde aboutit au nanisme et
au crétinisme.
Le crétinisme est toujours présent dans les régions où
le goitre est endémique.
L’ingestion du cyanure présent dans les aliments
conduit à sa détoxication dans l’organisme grâce à la production de
thiocyanate. Le thiocyanate a la même taille moléculaire que l’iode et
intervient sur la dose d’iode par la glande thyroïde (Bourdoux et al., 1978).
En cas d’ingestion de quantités importantes de manioc
insuffisamment traité, il peut y avoir une surcharge chronique de cyanure
conduisant à une élévation du niveau de thiocyanate dans le sérum qui passe à
1-3 mg/100ml le niveau normal étant d’environ 0,2 mg/100 ml. Dans de telles
conditions, la présence d’une excrétion accrue d’iode et d’une absorption
réduite d’iode par la glande thyroïde aboutit à un rapport d’excrétion
thiocyanate/iode (SCN/I) faible. Il semble que si ce rapport dépasse trois, le
goitre endémique apparaît (7). Ce phénomène ne peut se produire que si la dose
d’iode est inférieure à 100 mg/jour.
Quand le rapport SCN/I est inférieur à deux, il existe
un risque de crétinisme endémique, état caractérisé par une grave arriération
mentale et des anomalies neurologiques (Erman et al., 1983).
Des études réalisées en R.D.C. (ex. Zaïre) ont montré
que les habitants d’Ubangi, qui consomment de grandes quantités de manioc séché
au soleil mais non fermenté, présentent un rapport SCN/I faible allant de deux
à quatre et sont atteints de goitre endémique et de crétinisme.
Mais à Kinshasa la capitale, où les habitants mangent
de la pâte de manioc fermentée et séchée, le rapport SCN/I passe de trois à
cinq et les cas de goitre sont peu fréquents.
Un faible rapport conduit à des quantités anormales de
l’hormone stimulant la thyroïde et à de petites quantités de thyroxine (T4).
Ayangade et al. (1982) ont constaté que chez les
femmes enceintes, le niveau de thiocyanate dans le sang du cordon était
proportionnel à celui du thiocyanate dans le sérum maternel, indiquant que le
thiocyanate dans le lait maternel, ce qui indique que les glandes mammaires ne
concentrent pas le thiocyanate et les enfants nourris au sein ne sont pas
affectés.
Quand des suppléments d’iode sont donnés par exemple,
par l’adjonction d’iodure de potassium aux réserves locales de sel, le goitre
est réduit malgré une injection élevée et continue de produits dérivés du
manioc.
Là où la ration de sel est modérée ou variable,
l’huile iodée, absorbée par voie orale, fournit une protection pour un ou deux
ans.
Dans la jungle amazonienne, certains indigènes
consomment jusqu’à 1 kg de manioc frais cuit par jour et jusqu’à trois litres
de bière de manioc fermenté, mais on n’a pas signalé de cas de goitre ou de
neuropathie ataxique. Ces tribus consomment aussi d’énormes quantités de
protéines animales et de protéines de poisson et trouvent ainsi dans leur
alimentation un rapport important d’acides aminés soufrés et d’iode.
Une infirmière formée en hygiène industrielle, risques chimiques et ex-formatrice Sauveteur Secouriste du travail s’est intéressée à ce sujet suite à des gazages massifs début janvier lors d’une manifestation sur Nîmes.
Grâce à ses contacts elle a pu faire une première alerte auprès de Streets Médics. Parallèlement, elle s’est rapprochée de groupes de manifestants et d’observateurs afin de les sensibiliser sur la prévention et sur la conduite à tenir en cas d’exposition aux gaz lacrymogènes.
Par la suite,
elle a pu établir un listing total des symptômes et des analyses sanguines et
urinaires à effectuer en post-exposition.
Nos équipes se
sont réunies afin de gagner en efficacité, sur ce problème de Santé Publique et
de prouver la véracité de nos dires.
Nos recherches
nous ont amenées à aller à la rencontre des scientifiques, à consulter des
fiches techniques, des fiches de données de sécurité, des mémoires de
toxicologie, des documents analytiques et d’analyses de toxicologies… français
et étrangers.
Nous vous rappelons que les gaz lacrymogènes
aiment les terrains humides, ont plusieurs voies de pénétrations (oculaires,
cutanée, respiratoire, digestives).
Retirer : Bijoux, lentilles de contact, vernis à ongles, maquillage, crèmes (visage et corps)
Eviter : Rasage, épilation (au moins 48h), tabac, alcool.
Lors des manifestations, il est conseillé par températures élevées de régulièrement s’essuyer le visage avec un mouchoir jetable.
L’application
d’Optone® avant exposition permet une atténuation des symptômes mais ne les
empêchent pas.
Suite à une
exposition au gaz lacrymogènes, un lavage /rinçage d’un mélange Gaviscon® ou
Maalox® avec de l’eau permettra d’atténuer la sensation de brûlure oculaire,
cutanée et buccale(ne pas avaler, cracher) et d’empêcher la pénétration du
produit.
Une lingette nettoyante sans alcool peut être
utilisée afin de retirer un maximum de produit sur la peau. L’utilisation de
Dacryosérum® ne servira qu’à dissoudre le produit dans le globe oculaire, mais
en aucun cas n’empêchera sa pénétration. Si rinçage par de l’eau simple, elle
doit être froide afin de ne pas dilater les pores (ce qui favoriserait la pénétration
du produit).
Les lavages
oculaires et cutanés par de la Diphotérine®, solution aqueuse contenant des
sels amphotères sont par certains conseillés et par d’autres récusés. Deux
écoles s’affrontent car selon certains spécialistes en hygiène industrielle et
certains chimistes, ce produit à pH neutre ne contient pas de produits particuliers
ou spéciaux pouvant prouver son utilité.
Il n’a pas été
prouvé l’utilité du citron pressé. Néanmoins, plusieurs témoignages relatent
l’efficacité en contact direct avec les narines. Hormis une protection
respiratoire à titre préventif, il n’existe pas de produit médicamenteux
enrayant le processus d’intoxication des voies aériennes supérieures
utilisables sur
les lieux d’intoxication. Une prise en charge est conseillée.
En rentrant chez soi, il faut immédiatement se déshabiller et se laver afin de ne pas disperser dans l’habitat.
Le linge de la
journée devra être lavé seul, sur cycle long mais froid (évaporation )
Pour
vous-même :
Il convient de frotter la peau sans l’irriter.
Ne pas utiliser de savon dans un premier temps. En profiter pour bien se rincer
la bouche et la gorge (par gargarismes) et les yeux. Rincer abondamment aussi
les cheveux avant l’utilisation d’un shampoing doux.
Cette douche portative a plusieurs fonctions, elle sert pour éteindre les petits incendies, calmer les brûlures et est un décontaminant chimique. Elle contient 5,75 Litres d’eau et 0,25 litre d’agent aseptisant (j’avoue qu’ils se sont surpassés là). Quel est donc cet agent aseptisant ? il s’agit de chlorure de benzalkonium. Le chlorure de benzalkonium est un ammonium quaternaire utilisé depuis de nombreuses années en tant que surfactant et antiseptique/désinfectant. Il est connu pour ses propriétés bactéricides à des concentrations faibles (habituellement entre 0,1 et 0,2%) sur un large spectre de bactéries Gram-positives et Gram-négatives.
Le
chlorure de benzalkonium élimine (diminution de 5 log) Staphylococcus aureus
et les streptocoques bêta-hémolytiques (p.ex. Streptococcus pyogenes) en
1 minute, ainsi que Pseudomonas aeruginosa en 5 minutes.
Le
Chlorure de benzalkonium possède également une activité spermicide. Le
principe actif provoque la rupture de la membrane du spermatozoïde. Sur le plan
physiologique, la destruction du spermatozoïde s’effectue en deux temps :
d’abord destruction du flagelle, puis éclatement de la tête. Il n’y a pas de
modification de la flore saprophyte : le bacille de Döderlein est respecté.
Pour la modique somme de 298,80 euros une solution contre les brûlures
thermique et chimique avec un bon mal au gonades (humour).
Chaque solution a son problème !
DESCRIPTION DU PRODUIT Douche de sécurité 6 Litres Antiseptique – Extincteur
Vert
L’extincteur
vert douche de 6 Litres protège:
Découvrez la douche portative de secourisme servant à
rincer et neutraliser une substance caustique, refroidir une brûlure thermique,
ainsi qu’éteindre le feu sur un être vivant. Le temps minimum de
refroidissement d’une brûlure est de 15 minutes. Ce type de douche de
sécurité est fortement recommandée sur des chantiers ou des lieux de travail
qui présentent des risques de projections d’éléments ou produits qui peuvent
être dangereux pour la santé.
Cet extincteur douche de sécurité a une contenance de 6 litres, il est livré
rempli. L’eau contenu dedans devra être conservée à une température comprise
entre 5°C et 60°C. Puis pour être parfaitement efficace, l’eau devra être
changée tous les 6 mois.
Extincteur livré avec fixation murale, notice d’installation et
d’utilisation
POUR PROTÉGER QUOI ? Rincer
et neutraliser une substance caustique, refroidir une brûlure thermique,
éteindre le feu sur un être vivant.
LES CERTIFICATIONS Normes
Françaises, CE, Marine, CNPP, BS, Apragaz, Origine France Garantie
COMMENT L’ENTRETENIR,
OBLIGATIONS
Vous êtes un professionnel: Tous
les ans à date anniversaire de la mise en service + Recharge tous les 6 mois
Vous êtes un particulier: Vous n’avez pas d’obligations mais il
est préférable de faire vérifier vos appareils au moins une fois par ans.
Chlorure de Benzalkonium 50%
Propriétés : le Chlorure de Benzalkonium est un agent de surface cationique de la famille des ammoniums
quaternaires.
Il s’agit d’une solution aqueuse facilement
soluble dans l’Eau, l’Ethanol et l’Acétone.
Il élimine l’origine du verdissement dû aux mousses,
algues et lichens sur la plupart des matériaux de construction. En plus de son
action curative, il permet aussi de prévenir l’apparition de mousses, lichens,
et algues sur les matériaux mal exposés.
Action préventive et curative.
Utilisable sur la plupart des matériaux.
Solution aqueuse hydrosoluble.
Protection longue durée.
S’utilise avec un pulvérisateur ou un arrosoir.
Produit biocide (TP2/10) : utilisez les biocides avec précaution ;
avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant
le produit.
Formule brute : C21H38NCl = 21 atomes de Carbone, 38
d’Hydrogène, 1 d’Azote et 1 de Chlore
Origine : Espagne
Pureté : 50%
Numéro Cas : 68424-85-1
Numéro CE : 270-325-2
Synonymes (liste non exhaustive) : chlorure
d’alkyldiméthylbenzylammonium, ADBAC (acronyme), chlorure de N-alkyle
N,N-Diméthyle benzylammonium, chlorure d’alkylebenzyldiméthylammonium
Caractéristiques :
PHYSIQUES
Caractéristiques
Spécifications
Aspect
Liquide limpide et visqueux
Couleur
Couleur (APHA)
Incolore
8 (max 100)
Odeur
Légère odeur d’amande amère
pH (solution
à 5%)
pH (solution à 10%)
6.0 – 9.0
7,4
Point de
fusion
0°C
Point
initial d’ébullition
107°C
Densité
relative
0.975 – 0,995 à 20°C
Indice de
réfraction
1.42 à 20°C
Solubilité
Soluble dans l’eau, l’éthanol et l’acétone.
Presque insoluble dans l’éther
Pression de
vapeur
23 mbar à 20°C
Viscosité
74 cSt à 40°C
CHIMIQUES
Propriétés
Unités
Méthodes
Mini
Maxi
Matière
active
% Poids
KCSA 003
48
51
Amines
libres
% Poids
KCSA 143
0.5
pH (sol 5%)
KCSA 014
6
9
Conseils d’emploi :
pour une utilisation en tant qu’agent anti-mousse
1. Diluer 500ml de Chlorure
de Benzalkonium dans 6L (soit un dosage à 4% de matière active) d’eau
et appliquer sur 12,5 à 25 m².
2. Préférer de l’eau tiède
pour faciliter la dilution du produit (30- 60 secondes). Une dilution dans
de l’eau froide pourra nécessiter 2 à 3 minutes.
3. Appliquer soit à l’arrosoir
avec pomme d’arrosage soit au pulvérisateur : appliquer le produit dilué de
façon à bien imprégner la surface à traiter (6L d’eau pour traiter au maximum
25m²).
Retirer: Bijoux, Lentilles de contacts, vernis à ongles, maquillage
Eviter: Rasage, épilation (au moins depuis 48h), tabac, alcool. L’application de crème hydratante (visage et corps).
INSCRIRE SUR VOTRE AVANT-BRAS GAUCHE (au marqueur !) : NOM, Prénom.Coordonnées avocat.Coordonnées de la personne à prévenir en cas d’accident.Groupe rhésus sanguin.
PENDANT
LA MANIFESTATION
AVOIR SUR SOI : Pièce d’identité. Sucres /barres de céréales, eau Si possible : Copie carnet de vaccination ou juste date dernier rappel Tétanos ; noter sur un papier allergies médicamenteuses + traitement personnel
EQUIPEMENTS DE PROTECTIONS INDIVIDUELS : ØCasques. ØMasques à cartouche(s) FFP3B (à défaut 2B ou B ). ØLunettes de protection bricolage étanches ( pas de lunettes de natation le verre n’est pas prévu pour les chocs, risque perforation des yeux). ØChaussures type sécurité montantes (ou randonnée, etc..). ØVêtements épais (si les températures le permettent),éviter les vêtements synthétiques très inflammables . ØProtections auditives.
RISQUES POTENTIELS (principaux) : ØMouvement de foules. ØGazage. ØFlash Ball. ØGrenades désencerclement. ØExplosion. ØFeu. ØCoups avec objets contendants.
CONDUITE A TENIR : ØToujours rester avec votre groupe. ØRepérer durant vos déplacements des « issues de secours ». ØNe pas s’affoler, éviter de courir, être vigilant. ØAider à établir un périmètre de sécurité en cas d’accident à la personne. Avertir les Soignants en cas d’accident = crier « MEDIC » en levant les 2 bras.
lacrymogene@protonmail.com / 06 01 93 20 41
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