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Protection contre les gaz

EQUIPEMENTS DE PROTECTION

Le gaz lacrymogène est en réalité un ensemble de particules solides en suspension. Le diamètre moyen est de 8 microns, plus gros que les 3 microns de la plupart des filtres à particules, donc un filtre A-P3 est suffisant pour protéger les voies respiratoires.

Pour vérifier si le masque est bien ajusté, bloquez l’entrée d’air où se trouve le filtre avec la main et vérifiez si vous arrivez à respirer : si c’est le cas, de l’air passe par les côtés et le masque n’est pas bien ajusté.

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Les lunettes doivent être étanches, pour éviter la pénétration des particules solides. Cependant, il vaut mieux prendre des lunettes résistantes aux chocs (risques de tirs de LBD), les lunettes de piscine peuvent occasionner des dégâts en se brisant.

film étirable manuel cast 15 microns 300 m x 450 mm

Pour se protéger de la pénétration cutanée, certains utilisent du film plastique, ou mettent des gants et des vêtements étanches…

ETEINDRE LES PALETS

Technique à l’eau
Technique du piège à lacrymos
Technique du plot de chantier
Les tablettes Campden recommandées dans ce documentaire…

APRES EXPOSITION

Après exposition, il est important de bien prendre une douche FROIDE pour éviter d’ouvrir les pores de la peau et de faire entrer les molécules.
Les vêtements doivent être retirés le plus vite possible puis isolés ou lavés. Dans le cas d’enfants en bas âge, il peut être utile de les retirer immédiatement et de mettre une couverture de survie. Il faut réduire autant que possible l’exposition en enlevant les vêtements contaminés pouvant entrer en contact avec l’enfant, y compris des adultes se trouvant à proximité.

PRODUITS POST EXPOSITION

ETUDE AXEE SUR LES PROJECTIONS OCULAIRES ET CUTANEES

Nous ne préconisons l’utilisation d’aucun de ces produits, nous ne faisons que recenser les produits déjà utilisés, conseillés par certains ou existants.

Le CS est plus irritant à forte température, et ne peut irriter qu’en présence d’eau (humidité, sueur…). Les soldats américains utilisent une technique de décontamination consistant à sécher au maximum la zone exposée puis à appliquer du décontaminant à sec, et à le laver.

Sur le terrain, de nombreuses techniques ont été développées, voici leurs avantages et leurs inconvénients. Nous ne préconisons l’utilisation d’aucun de ces produits, et tous les médicaments ou dispositifs médicaux sont à prendre en présence d’un médecin uniquement.

  • Suite à une exposition au gaz lacrymogènes, un lavage /rinçage l’utilisation en présence d’un médecin d’un mélange Gaviscon® ou Maalox® avec de l’eau permettra d’atténuer la sensation de brûlure cutanée et buccale et d’empêcher la pénétration du produit. Une lingette nettoyante sans alcool peut être utilisée afin de retirer un maximum de produit sur la peau. Cependant, en cas d’excès, ces produits sont irritants.
  • L’utilisation de Dacryosérum® en présence d’un médecin ne servira qu’à dissoudre le produit dans le globe oculaire, mais en aucun cas n’empêchera sa pénétration.
  • Si rinçage par de l’eau simple, elle doit être froide afin d’éviter une ouverture des pores ce qui favoriserait la pénétration accélérée du produit. Il convient de frotter la peau sans l’irriter. Cette action est à effectuer en fin de journée. Ne pas utiliser de savon dans un premier temps. En profiter pour bien se rincer la bouche et la gorge (par gargarismes) et les yeux. Rincer abondamment aussi les cheveux avant l’utilisation d’un shampoing doux.
  • Les lavages oculaires et cutanés par de la Diphotérine® en présence d’un médecin, solution aqueuse contenant des sels amphotères sont par certains conseillés et par d’autres récusés. Deux écoles s’affrontent car selon certains spécialistes en hygiène industrielle et certains chimistes, ce produit à pH neutre ne contient pas de produits particuliers ou spéciaux pouvant prouver son utilité.

CONSEILS ALIMENTAIRES POST-CYANURE

Pour se prémunir des risques dûs à l’exposition à des doses de cyanure par le métabolisme du gaz CS, André Picot nous a donné des conseils alimentaires

Les éléments ci-dessous sont utilisés en grande quantité par le corps pour se débarrasser du cyanure produit par la métabolisation du gaz CS, ce qui induit à terme carences et fatigue. Nous avons complété la liste initiale des aliments recommandés. Vous pouvez récupérer ces éléments par un moyen simple et naturel : l’alimentation :

SOUFRE : persil, radis, poireaux, haricots en grain, lentilles tous les aliments contenant du soufre naturel ail, oignon, échalote, ciboulette, choux, navets, eau du robinet, eau minérales : Contrex, Courmayeur, Hépar, San Pellegrino, Rozana (sulfates), vins (sulfites)…

B12 : foie de veau de bonne qualité (sans hormones) viande, lait, rognons, levure de bière, algues comestibles, huile foie de morue.( Par ordre d’importance en apport : foie, caviar, maquereau, huitres, hareng, bœuf, truite, thon, bar, emmental, camembert, œuf, carrelet, fromage blanc frais.

COBALT : complément alimentaires cobalt en magasin bio

De plus, comme après manifestation vous présentez souvent une fatigue extrême pendant plusieurs jours, il peut être utile de suivre ces recommandations alimentaires :

ZINC ET SELENIUM (anti-fatigue) : brocolis, noisettes, noix, amandes, chocolat, huitres, germes de blé grillés, foie de veau, bœuf braisé, shiitakes séchés (champignons), graines de courges grillées ou rôties au four, crabe, lentilles, bœuf haché tartare ou saignant

Cerveau, foie et reins

Dans le cerveau, le cyanure provoque des dégâts directement par stress oxydatif
Dans le foie, le cyanure est métabolisé en thiocyanates, avec vacuolisations
Dans les reins, le thiocyanate est filtré mais l’augmentation d’oxalate peut provoquer des calculs rénaux

Lors d’intoxications chroniques au cyanure, les dégâts observés concernent principalement trois organes : le cerveau, le foie et les reins. Le mécanisme impliqué passe par un blocage des « métalloenzymes » (enzymes utilisant des métaux). Ceci a pour conséquence d’entraîner un stress oxydatif (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29609494 ). Un traitement possible contre ce stress oxydatif serait la combinaison d’alpha-ketoglutarate et de N-acetyl cysteine (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31244408 ).

En l’absence de traitement, le stress oxydatif provoque de lourds dégâts au niveau du cerveau (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29609494 ). Dans les cas les plus extrêmes, les atteintes neurales entraînent un konzo, paralysie présente dans certaines zones d’Afrique (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27450775 ), avec comme marqueur potentiel le niveau de 8,12-iso-iPF2α-VI F2-isoprostane (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25222616 ).

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Enfants atteints de paralysies konzo

Une exposition chronique au cyanure va entraîner une vacuolisation du foie dans divers modèles animaux comme le lapin (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30150173 ), le poisson (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4629564/ ), la chêvre (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19559583 ) voire même des nécroses comme chez le rat (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22547189 ).

Vacuolisation chez la chêvre suite à une exposition au cyanure
Vacuolisation chez le poisson suite à une exposition au cyanure

Cette vacuolisation est une réaction à une intoxication et permet au foie de se défendre dans un premier temps, mais a longtemps été le signe précurseur de défaillances voire de nécroses (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8797939 ). La vacuolisation excessive entraînée par stress oxydatif entraîne une mort cellulaire dans les cellules hépatiques cancéreuses ( Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26870999 ) et est considérée comme un traitement contre le cancer du foie.

Les reins filtrent le dérivé du cyanure, le thiocyanate, et sont également mis à rude épreuve dans le cas d’une intoxication au cyanure. Dans certains cas cliniques, une défaillance rénale peut apparaître après traitement d’une intoxication (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16892833 ). De plus, l’utilisation de l’antidote – la vitamine B12 – entraîne une forte production d’oxalate dangereux pour les reins et provoquant des dommages à ce niveau (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26891675 ).

En effet, l’oxalate s’associe au calcium et forme des calculs rénaux. Un cas très intéressant a été étudié : celui d’une transplantation rénale depuis un patient décédé d’une intoxication au cyanure (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30271651 ). Dans ce cas, des cristaux de sels d’oxalate ont été retrouvés les premiers jours après la transplantation.

La rate est également connue pour être un lieu privilégié d’accumulation de cyanure (Source : https://www.ata-journal.org/articles/ata/abs/2000/02/ata20002p131/ata20002p131.html ). Cette accumulation est plutôt due à la présence de ferritine dans cet organe (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16314026 ). Cependant, l’activité de la rhodanese y est plus faible (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12031455, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12628382 ) et ce n’est donc probablement pas l’organe le plus atteint. Chez le poisson, il a été montré cependant qu’une vacuolisation pouvait se produire dans la rate (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4629564/ ).

Il faut donc surveiller avec attention cerveau, foie et reins lorsqu’on a subi une intoxication au cyanure.

Problèmes ophtalmologiques (yeux)

Le cyanure accidentellement projeté directement dans l’oeil provoque de lourds dégâts de décollement de la membrane, une inflammation de l’iris et une opacité du cristallin (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22710495 ). Le cyanure réagit avec les protéines de la lentille par une réaction de carbamylation (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22553530 ). Cette carbamylation est à l’origine de problèmes de vision tels que la cataracte (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11369851 ). Ceci a été confirmé par des techniques d’analyse modernes (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8168608 ).

L’aspirine pourrait être un remède contre ce phénomène car elle bloque la réaction de carbamylation des protéines solubles de la lentille (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3979467 ). L’ibuprofène est également un traitement potentiel (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9380344 ).

Perte de poids

Le métabolisme du cyanure implique une utilisation du soufre disponible dans l’organisme, et donc une perte de certains acides aminés pouvant entraîner une perte de poids.
Les thiocyanates ont une action sur la thyroïde, également impliquée dans la régulation du poids.

Chez les enfants exposés au cyanure au Congo, à travers une alimentation riche en manioc, on note clairement un retard de croissance expliqué notamment par le manque de disponibilité du soufre, utilisé pour détoxifier le cyanure (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10824211 ).

Ce mécanisme important dans la croissance pourrait également indiquer un métabolisme ralenti chez des personnes ayant terminé leur croissance mais ayant subi une intoxication au cyanure, d’autant plus que cela a été montré en modèle animal comme chez le rat où la disponibilité en soufre était déterminante dans la perte de poids (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/490674 ), le chien (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1445827 ), et même chez l’homme où la moitié des employés intoxiqués ont perdu du poids de façon importante (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3965790 ).

Dans un second temps, la thyroïde peut être affectée par le biais de la production de thiocyanates, et diminue la quantité de triiodothyronine responsable de la croissance et du métabolisme en général (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/11469509/ ).

Diarrhées et troubles digestifs

En modèle animal, l’exposition au cyanure provoque des diarrhées pendant les jours qui suivent (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21791173 ).

Lors d’intoxications alimentaires impliquant du cyanure, notamment dans le cas de consommation de manioc contenant de forts taux de cyanure, il a été clairement montré que des symptômes de type nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhées apparaissaient (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30946738 , https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30766741 ). Cela se produit aussi aux Etats-Unis lorsque des enfants mangent accidentellement des fruits de plantes ornementales contenant du cyanure : nausées, vomissements, diarrhées suite à une légère intoxication au cyanure (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28421827 ).

Cependant, les mécanismes à l’origine de ces symptômes sont encore très méconnus. Il pourrait grossièrement s’agir d’une action inhibitrice sur les enzymes digestives (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3245117, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2788818 ).

Manuel de l’école de police

La grenade lacrymogène au C.B. (CS) et les bouchons allumeurs

I – généralités :

La grenade lacrymogène au C.B. (ortho-chlorobenzal-Malonitrile) est utilisée en maintien de l’ordre comme une grenade lacrymogène à action fugace.
Cette grenade peut être lancée de plusieurs façons :

  • soit à la main, en l’amorçant avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59,
  • soit au fusil lance-grenades à cartouches, en l’amorçant avec un bouchon retard S.A.E. 59
    Dans tous les cas la frenade au C.B. est amorcée ave cun bouchon allumumeur à renforçateur de poudre noire.

II – caractéristiques :

  • aspect : engin de couleur gris bleuté avec bande et inscription de couleur violette
  • poids total de la grenade : 315 grammes
  • poids d’un élément : 75 grammes dont 45 grammes environ de mélange lacrymogène
  • diamètre de la grenade : 56 mm
  • hauteur de la grenade : 153 mm

III – nomenclature :


1 – Partie externe

  • un cylindre en carton (9)
  • un fond en fer blanc (14)
  • un couvercle en fer blanc (3) emboîté et maintenu sur le cylindre par un ruban adhésif (5)
  • un porte bouchon allumeur (2) fixé sur le couvercle possédant un filetage intérieur pour recevoir le bouchon allumeur

2 – Partie interne

  • trois éléments cylindriques en fer blanc (6) contenant la charge lacrymogène en poudre (7) recouverte d’une couche de pâte d’amorçage (10).
  • chaque élément est percé de deux orifices axiaux (11) et de trois évents latéraux (8).

A la base de la grenade se trouve une charge de dépotage en poudre noire collée sur un disque de carton (13). Cette charge est isolée de l’élément inférieur par un autre disque de carton (12).

Entre le couvercle et l’élément supérieur, des rondelles en carton (4) assurent le calage des éléments dans la boîte cylindrique.

IV – Fonctionnement

1 – Mise en oeuvre
A) Lancer à la main :
La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 à 1,5 seconde de retard.

B) Lancer au fusil :
La grenade peut être lancée au moyen d’un fusil lance-grenade à cartouches à une distance de 90 à 110 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon retard S.A.E. 59 à 2,5 secondes de retard.

2 – les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 seconde à 2,5 secondes après le lancer suivant que la grenade est lancée à la main ou au fusil.
La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage qui assure le début de la combustion du mélange lacrymogène et l’explosion de la charge de dépotage.
Les éléments en combustion sont alors projetés hors de l’enveloppe dans un rayon de 2 à 3 mètres et les fumées lacrymogènes fusent par 3 évents latéraux et les 2 orifices axiaux.
La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.

V – Propriétés diverses :

1 – L’action lacrymogène
Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les ordres de grandeur suivants :

  • jusqu’à 20 m, sous le vent, situation intenable
  • jusqu’à 50 m, sous le vent, action lacrymogène intense
  • jusqu’à 100 m, sous le vent, action lacrymogène très sensible
    Les rayons d’action croissent suivant le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient sensiblement suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt après fin de la combustion. Elle peut se prolonger de 5 à 10 minutes pour le personnel qui a été en contact avec le nuage.

L’action lacrymogène de la grenade au C.B. se traduit par :

  • un effet lacrymal intense
  • une sensation d’oppression et de suffocation
  • une sensation de brûlure dans le nez et la gorge
  • un picotement sur une peau en sueur

2 – avantages de la grenade C.B.

  • projection des éléments enflammés dans un rayon de 3 mètres environ du point de chute
  • innocuité des vapeurs de C.B. à l’air libre
  • action lacrymogène rapide mais fugace
  • régularité de fonctionnement
  • impossibilité de reprendre les engins en fonctionnement

3 – Inconvénients de la grenade au C.B.

  • nuage visible et facilement décelable
  • risque d’incendie dans l’éventualité de chute d’un élément dans un appartement, sur un véhicule, ou dans un local renfermant des matières inflammables.

4 – mesures de sécurité

  • toute grenade dégoupillée doit être lancée
  • éviter de marcher avec une grenade dégoupillée dans la main
  • effectuer des lancers dans le sens du vent
  • se protéger contre les effets de la grenade au C.B. en utilisant le masque à gaz
  • si par suite d’une fausse manoeuvre, un grenadier a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.

VI – Conditionnement

Les grenades lacrymogènes au C.B. sont livrées en caisses de bois dites « caisses n°3 » d’une contenance de 40 grenades.

VII – le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59

1 – Caractéristiques :
Le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine de couleur bleue.
Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées à la main. Il se visse sur le porte-bouchon allumeur de la grenade.

  • poids total : 45 gr
  • diamère : 26 mm
  • longueur : 44 mm
  • retard : 1,5 seconde (marqué en relief sur le couvercle)

2 – Nomenclature :
a) Tête de bouchon
Cavité fermée par un couvercle en matière plastique portant en relief l’indication de la durée du retard qui comprend un percuteur à double pointe sollicité par un ressort vers le haut et entravé par un verrou, deux amorces logées dans un porte-amorce, un ressort de verrou, une cuillère, une goupille de sécurité, un anneau de traction.

b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine en matière plastique.

3 – fonctionnement :
Quand la goupille de sécurité est enlevée par suite d’une torsion et d’une traction sur l’anneau, la cuillère n’est maintenue en place que par la main du grenadier. Au lancer, la cuillère bascule sous la poussée du ressort de verrou et se sépare du bouchon. La coiffe d’étanchéité, le verrou et son ressort sont expulsés.
Le percuteur libéré par le verrou pivote sous l’action de son ressort et frappe les amorces qui mettent le feu à la mèche lente par l’intermédiaire de la pâte d’amorçage. La transmission du feu entre les amorces et la pâte d’amorçage est assurée par deux trainées de pulvérin.
La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.

4 – précaution
Lorsque l’on arrache la goupille en tirant sur l’anneau, la cuillère n’est plus maintenue que par la main. Par conséquent, ne pas ouvrir la main avant de lancer.

5 – conditionnement
Les bouchons allumeurs à cuillère S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 4 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 280 bouchons.

VIII – le bouchon retard S.A.E. 59

1 – caractéristiques
Le bouchon retard S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine bleue. Il ne comprend aucune partie métallique. Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées au fusil lance-grenades à cartouches. Il se visse sur le porte bouchon de la grenade.

  • poids total : 9 grammes
  • diamètre : 30 mm
  • longueur : 40 mm
  • retard : 2,5 secondes (marqué en relief sur le couvercle)

2 – nomenclature
a) tête de bouchon
Cavité creuse dont le fond est tapissé de poudre noire et la partie supérieure fermée par un couvercle collé par un enduit d’étanchéité.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité inférieure se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine de matière plastique.

3 – Fonctionnement
Au départ du coup les gaz enflammés produits par la cartouche de lancement perforent le couvercle du bouchon et enflamment la mèche lente par l’intermédiaire de la poudre noire et de la pâte d’amorçage. La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.

4 – conditionnement
les bouchons retard S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 8 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 560 bouchons.

LA GRENADE LACRYMOGÈNE multipots dite M.P.7

I – généralités

La grenade lacrymogène M.P.7 au CS (orthochlorobenzalmalononitrile) est destinée à être utilisée en maintien de l’ordre. Elle est capable d’émettre rapidement sur une grande surface un nuage non toxique à haut pouvoir lacrymogène et neutralisant. En rassemblant, dans une seule enveloppe, sept éléments générateurs de produit lacrymogène, on permet avec un seul lancer d’obtenir l’effet de couverture de plusieurs grenades. La faible masse unitqire des éléments ne permet pas le renvoi par les manifestants. Cette grenade peut être utilisée de plusieurs façons :

  • lancer à main
  • lancer au fusil
  • auto-propulsion

II – caractéristiques

1 – Aspect
La grenade est en matière plastique (polypropylène) de couleur grise obtenue dans la masse. Un ruban adhésif de couleur rouge orange, ceinture sur 2 épaisseurs la grenade, sur l’emboîtement de fermeture.

2 – Marquage de couleur noir
Signe SNPE
PLMP7B signifie Produit Lacrymogène (PL) MP7 (multiplots de 7 éléments) B (destination M. intérieur).
CS est le sigle de composition
2 PB 88 indique le lotissement du lot PB, et l’année de fabrication.

3 – Technique
la grenade :

  • hauteur : 165 mm
  • diamètre : 56,5 mm
  • poids total : 330 gr.
  • poids de la matière active ou composition lacrymogène 125 gr. dont 9 gr. de CS (7%)
  • nombre d’éléments actifs : 7

l’élément :

  • hauteur : 17,5 mm
  • diamètre : 49,5 mm
  • poids total : 35 gr
  • poids de la pâte d’amorçage : 4,5 gr.
  • poids de la matière active ou composition lacrymogène : 18 gr.

action lacrymogène :

  • effet lacrymal : fugace
  • couleur fumée : blanche
  • temps d’émission des gaz : 30 s en moyenne
  • surface couverte : 10 x 10 m environ

III – nomenclature

la grenade se présente sous la forme d’un conteneur cylindrique.
1 – la partie externe comprend :

  • un capuchon cylindrique en plastique à fond bombé
  • un corps porte-bouchon allumeur en plastique s’adaptant par encliquetage au capuchon, qui possède un filetage intérieur de 15 mm de diamètre
  • un ruban adhésif de 19 mm assure l’étanchéité au niveau de la liaison des deux parties de l’enveloppe. Il est enroulé sur 2 tours complets et un vernis est déposé pour assurer une étanchéité totale.

    2 – la partie interne comprend :
  • 7 éléments en plastique contenant chacun une pastille de composition lacrymogène recouverte par enduction d’une couche de pâte d’amorçage.
  • chaque élément est perçé par un canal central et de quatre évents situés autour de ce canal central sur la face avant
  • le calage des sept éléments est assuré par des picots en pastique déformables placés au fond du capuchon.

IV – fonctionnement

1 – mise en oeuvre
Lancer à la main :
La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué au moyen d’un bouchon allumeur à cuillère retard de 1,5s (type SAE 59) sans renforçateur
Lancer au fusil :
La grenade peut être lancée au moyen du fusil lance grenade à cartouches à blanc à une distance de 100m environ. La grenade est alors équipée d’un relais de transmission de feu à retard de 2,5s (type BAR SAE 59)

Auto-propulsion :
La conception de cette grenade permet un emploi par effet « MORTIER ». Elle est dotée d’un bouchon allumeur à cuillère comme pour un lancer main (retard 1,5s SAE59). La grenade est tenue par la partie basse du capuchon, les doigts ne touchant pas l’adhésif de fermeture, le pouce maintenant la cuillère. le lanceur adopte la position « fente avant » de l’escrimeur et fait reposer le culot bombé au-dessus de l’articulation rotulienne, du genou avant. Il maintiendra ce contact avec la pression pour annuler l’effet de recul (peu important). Le dégoupillage effectué, le lanceur oriente la grenade et 1,5 seconde plus tard le dépotage s’opère, dans la direction voulue, sur une distance allant de 40 mètres pour le 1er élément à 5-6 mètres pour le dernier.

2 – Les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 sec. à 2,5 sec. après le lancer, selon qu’il est à la main (BAC SAE 59) ou au fusil (BAR SAE 59). La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage et un début de combustion du mélange lacrymogène. L’émission des gaz à l’intérieur du conteneur et principalement dans la partie arrière provoque une montée en pression jusqu’à 3 bars.
A ce moment, il y a rupture du ruban adhésif, et le dépotage est assuré par la seule pression des gaz. Il est simultané à une forte détonation provoquée par l’échappement de ces gaz. Dans le lancer au fusil, le dépotage s’effectue à 30m environ du sol. Dans le lancer à la main, le dépotage est variable, selon la puissance du lanceur et la trajectoire de la grenade.
Lors du dépotage, les 7 éléments sont projetés dans un rayon allant de 10 à 25 m, selon l’orientation de la grenade au moment du dépotage. Chaque élément peut rebondir ou rouler au sol, plus ou moins, selon la dureté de celui-ci. Il s’en suit une surface couverte agrandie. La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.

V – propriétés diverses
1 – action lacrymogène
Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les indications suivantes :
jusqu’à 20 m sous le vent, situation intenable
jusqu’à 50 m sous le vent, action lacrymogène intense
jusqu’à 100m sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent avec le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt à la fin de combustion des éléments. Les effets peuvent se prolonger de 5 à 10 minutes pour les personnes ayant été en contact avec le nuage. L’action lacrymogène de la grenade multipots 7 se traduit par :

  • effet lacrymal intense
  • une sensation d’oppression et de suffocation
  • une sensation de brûmure dans le nez et la gorge
  • un picotement intense sur une peau en sueur

2 – avantages de la grenade M.P.7

  • forte détonation lors du dépotage (effet psychologique)
  • projection de 7 éléments dans un rayon de 10 à 25 mètres avec rebonds et roulements (grande surface couverte)
  • le faible poids unitaire des éléments. La forme et l’absence de partie métallique des différentes parties limitent les risques de blessures ou de brûlures et de renvoi sur les forces de l’ordre.
  • innocuité des vapeurs CS à l’air libre
  • effet lacrymal immédiat mais fugace
  • régularité de fonctionnement
  • étanchéité totale

3 – inconvénient

  • nuage visible et facilement décelable

4 – mesures de sécurité

  • toute grenade dégoupillée doit être lancée
  • éviter de marcher avec une grenade dégoupillée à la main
  • effectuer les lancers dans le sens du vent
  • se protéger contre les effets de la M.P.7 en utilisant le masque à gaz
  • si par suite d’une fausse manoeuvre, un lanceur a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.

VI – conditionnement

Les grenades sont emballées par 30 en caisse carton. Les caisses sont enrobées d’un film plastique. Elles portent les indications suivantes en 3 endroits différents (dessus, de face, de côté) :

  • 30 grenades MP7
  • le numéro du lot
  • le sigle SNPE
  • l’année de fabrication
  • le volume et la masse de la caisse
  • le numéro d’ordre d’encaissage du lot.

PS : Petit ajout….

Le carton :

Centre pour la promotion de la santé et la médecine préventive de l’armée américaine US ARMY

Lien vers l’article

Faits détaillés à propos de l’agent lacrymogène O-chloro-benzylidène malonitrile (CS)

Structure chimique :

Formule : C10 H5 Cl N2

Description : Le CS est un crystal blanc solide, brûlé pour créer un gaz incolore à l’odeur de poivre.

Masse molaire : 188,5 g/mol

Température de fusion : 310 à 315°C

pression : 3,4 x 10-5 mmHg à 20°C

Température de solidification : 93°C à 95°C

Densité : 1,04 g/cm3, plusieurs fois plus dense que l’air à l’état de vapeur

Solubilité : hexane, benzène, méthylène chloride, acétone, dioxane, éthyl acétate, pyridine. Insoluble dans l’eau et dans l’éthanol.

Flash point : 197°C

Volatilité : 0,71 mg/m3 à 25°C

Toxicité : ICt50 : 10 à 20 mg/min et /m3 LCT50 : 61 000 mg / min et /m3

Limite d’exposition : travail – 0,4 mg/m3 population – pas de limite définie

Propriétés toxiques de l’agent lacrymogène O-chloro-benzylidène malonitrile (CS)

Le CS a été développé à la fin des années 1950 comme agent de contrôle anti-émeutes. C’est un irritant plus puissant que le chloroacétophénone (CN) mais moins incapacitant. A la fin des années 1960, les stocks de CS ont remplacé ceux de CN. Actuellement, l’armée américaine utilise le CS pour les entraînements et le contrôle anti-émeutes.

Effets de la surexpostion :
Le CS est disséminé en brûlant, explosant, et en formant un aérosol. Il est immédiatement irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Les vapeurs chaudes se mélangent à la sueur humaine pour donner une sensation de brûlure aux yeux, au nez, et à la bouche. Les effets qui arrivent immédiatement et persistent 5 à 20 minutes après avoir quitté la zone contaminée sont : conjonctivite et douleur aux yeux, larmoiement, erythème des paupières, nez qui coule, gorge qui brûle, toux, oppression thoracique.
C’est dangereux pour la vie à une concentration de 2mg/m3. Ce n’est pas un agent s’accumulant dans le corps humain, mais il s’accumule dans l’environnement. Le CS est le gaz le plus persistant des gaz lacrymogènes, étant absorbé dans la plupart des surfaces poreuses incluant le sol et le plâtre.

Urgence et procédures de premiers secours
Inhalation : enlever la victime pour l’amener à de l’air frais immédiatement, respiration artificielle si arrêt respiratoire, garder la victime au chaud et au calme, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Contact avec les yeux : laver les yeux IMMEDIATEMENT avec un grand volume d’eau pendant au moins 15 minutes, appliquer un corticostéroïde ophtalmique après décontamination, traiter l’érythème avec une lotion de secousse douce (comme une lotion de calamine) ou un corticostéroïde topique selon la gravité, ne pas porter des lentilles de contact en travaillant avec ces produits chimiques, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Contact avec la peau : laver la peau contaminée intensément au savon et à l’eau, enlever les vêtements contaminés IMMEDIATEMENT, si l’irritation persiste après lavage, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Ingestion : donner à la victime une grande quantité d’eau IMMEDIATEMENT, provoquer le vomissement en touchant l’arrière de la gorge avec le doigt, ne pas faire vomir une personne inconsciente, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.

Equipements de protection :
Gants de protection : porter des gants imperméables, des gants en caoutchouc
Protection des yeux : porter des lunettes étanches aux poussières et à l’eau ou une protection intégrale du visage pour prévenir tout contact avec la peau
Autres : porter un masque de protection et une double couche de vêtements en milieu confiné, utiliser une cartouche de protection contre les vapeurs organiques combinée à un filtre à particule de haute efficacité, porter un
appareil respiratoire autonome couvrant tout le visage ou une protection intégrale de visage avec purificateur d’air et une cartouche de vapeurs organiques.

Ne pas utiliser les décontaminants ou détergents standards contenant de l’eau de Javel car le matériel peut réagir pour former du matériau encore plus toxique que le CS. Les surfaces contaminées doivent être décontaminées en utilisant une solution de volume identique en méthanol et eau avec 18% (en poids) d’hydroxyde de sodium ou de lessive du commerce ajoutée à la solution. Une solution aqueuse détergente contenant 10% de monoéthanolamine anionique peut aussi être utilisée comme décontaminant

Réactivité :
Stabilité : stable en stockage
Incompatibilité : incompatible avec des oxydants forts
Décomposition en produits dangereux : quand chauffé jusqu’à décomposition, le CS émet des fumées très toxiques.
Produits de l’hydrolyse : AQ alcaline

Persistence : variable selon la contamination

References :

  1. Department of the Army Field Manual (DA FM) 3-9, Potential Military Chemical/Biological
    Agents and Compounds, 1990.
  2. The Merck Index, An Encyclopedia of Chemicals, Drugs, and Biologicals, Eleventh Edition,
    Merck & Co., Inc., Rahway, New Jersey, 1989
  3. Hazardous Substances Data Bank, January 1996.

Sites d’identification des grenades

http://romarm.ro/en/product/cartus-fumigen-lacrimogen-cc-38-f-l-calibrul-38mm

https://www.armyrecognition.com/eurosatory_2014_show_daily_news_coverage_report/alsetex_presents_its_landcougar_12_and_56-mm_range_in_live_demonstration_during_eurosatory_2014.html

http://jcammo.com/draft-grenades-anti-riots-armored-vehicles-smoke-dischargers/?fbclid=IwAR0JYsGYr2kZTsuYskObyfs9dM5qLWrO7VvZAjrABnJVHbfVOczTdtHODBQ

http://titus2h.e-monsite.com/pages/maintien-de-l-ordre/55-gamme-lacroix-alseltex.html

https://riotid.com/downloads/RiotID_Guide/RiotID_Guide_FRENCH.pdf

https://eodbuyersguide.com/ordnance___munitions

https://www.caat.org.uk/resources/companies

http://www.nonlethaltechnologies.com/pdf/FRENCH_NLT_Brochure.pdf

http://www.mikelewisresearch.com/2011/11/tahrir-ammo.html/

https://www.files.ethz.ch/isn/195222/Tear%20Gassing%20By%20Remote%20Control%20Report.pdf

http://bprd.nic.in/WriteReadData/userfiles/file/201704071029428052382STUDYREPORT27.03.2017-ilovepdf-compressed.pdf

https://www.combinedsystems.com/_pdf/SpecSheets/3300%20CTS.pdf

Les aventures d’Alex – Répression

1) Filmer tue

J’ai décidé de revenir sur plusieurs faits qui se sont produits en cette année 2019 pour essayer de ne rien oublier, et de garder une mémoire précise et documentée des événements que j’ai vécus au niveau répressif et coercitif de la part des forces de l’ordre.

Tout d’abord, je n’étais pas un gilet jaune de la première heure, j’avais même évoqué des intérêts économiques étrangers à l’oeuvre pour accentuer cette mobilisation sur la base de cet article en m’exprimant même publiquement, en tant que spécialiste Fake News de l’académie de Nice, lors de la conférence Neuroplanète organisée par le magazine « Le Point ».

Pourtant, je me suis rendu à Nice le 23 Mars 2019 pour l’appel national des Gilets Jaunes, histoire de voir comment ça se passe, de discuter, puisqu’un gros événement avait lieu directement à côté de chez moi. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais lorsque je suis arrivé, j’ai surtout vu des forces de l’ordre qui avaient nassé des personnes âgées. J’ai été sommé de me disperser, et j’ai obtempéré, nous avons été repoussés en-dehors de la place Garibaldi, laissant à leur sort les pauvres manifestants restés sur la place et subissant alors des charges dans tous les sens.

Ce qui devait arriver arriva, Geneviève Legay fut gravement blessée. Mais je ne l’ai pas vu. J’étais déjà dispersé, sorti de la place Garibaldi, et en train d’attendre un ami, qui avait été expulsé de l’autre côté de la place et devait me rejoindre. Une rangée de policiers me barraient la vue et m’empêchaient de voir la place. J’ai alors entendu des gendarmes appeler au secours des médics, puis le commissaire Rabah Souchi, qui venait d’ordonner dispersion et charge, vêtu de son écharpe tricolore, ordonner l’interpellation de ces médics. J’ai décidé de filmer cette scène surréaliste, ce qui m’a valu également d’être pris. Je relate ces faits ici :

https://www.facebook.com/anne.francois.5473/videos/10157984780469179/

Fort heureusement, j’ai filmé comment je me suis fait interpeller :

Il est à noter qu’une autre personne a filmé une perspective très intéressante ici :

Et tout ceci est confirmé par le témoignage d’un des street médics :

https://www.facebook.com/thierry.paysant/videos/10216829638480628

https://www.facebook.com/thierry.paysant/videos/10216829638480628/

C’est alors que commence ma première expérience avec le système de répression français. Je n’avais pas imaginé que cela était possible. Dans un premier temps, un policier m’amène menotté à un fourgon. Ce fourgon nous transporte près de la caserne Auvare. C’est serré, inconfortable, dangereux même. On ne voit rien, on est menotté dans un espace extrêmement étroit et on se demande ce qui va se passer. Heureusement, d’autres voix montrent qu’on n’est pas seul, les médics sont là, ils plaisantent, pensent à sortir rapidement. Bonne ambiance, on essaie de faire contre mauvaise fortune bon coeur, et puis on se dit que c’est une erreur. Mais nous allons être parqués comme du bétail dans un enclos au soleil, attendant notre tour pour être présentés à un « OPJ », un officier de police judiciaire. Après de longues minutes – on n’a plus de notion du temps, car nos affaires nous ont été prises – à attendre, c’est une délivrance de pouvoir parler à cet « OPJ ». Mais il ne fait que nous informer de choses fausses et absurdes. Alors on conteste, mais il nous certifie que ce n’est qu’une information, qu’on aura tout le loisir de contester ensuite, qu’il faut signer comme quoi on nous a bien notifié ce motif. Mes souvenirs me disaient qu’il ne fallait rien signer, mais ça, c’est quand on a quelque chose à se reprocher non ? Je me dis que, n’ayant rien à me reprocher, je ferais mieux de collaborer pour sortir plus vite, comme tout le monde me l’affirmait. J’ai donc obéi. Pour sortir plus vite. Pas d’avocat, puisqu’on m’a dit que c’était certes gratuit mais que les « frais de déplacement seraient à ma charge » (mensonge). Pas de médecin, je vais bien. Juste, faites moi sortir rapidement s’il vous plaît parce que j’aimerais bien rentrer chez moi ce soir, c’est une grossière erreur là.

Eh bien non, me voilà placé dans une cellule pendant des heures et des heures. Une cellule consiste en un espace très réduit, quelques 6 m² tout au plus, avec trois banquettes en béton et des restes de fluides corporels divers (urines, sang, selles) sur les murs. Pas de matelas. Les habits en partie retirés au cas où le suicide nous aurait tentés. Et puis une attente. Aucune notion de temps. Rien à faire. Attendre. Un médic souhaitait aller aux toilettes, nous appelons timidement. Pas de réponse. Nous insistons, et recevons des insultes pour toute réponse. Mon estime pour les officiers de police commence à décliner. Après quelques heures d’attente – du moins je suppose – ce pauvre médic ne tient plus. Alors un gilet jaune un peu plus habitué décide de prendre les choses en main et tambourine à la porte. Son déferlement de violence contre cette pauvre vitre finit par payer, un officier vient pour lui proposer de se battre, provoque, essaie de le pousser à la faute pour pouvoir ajouter un outrage à son casier. Mais il n’y parvient pas. Et nous parvenons alors à exiger les toilettes – et ce gentil policier nous dira même l’heure : nous avions attendu 7 heures avant de pouvoir aller aux toilettes.

Mon audition a été très brève, et on changeait les pauvres bougres de cellule de temps à autre, on ne nous laissait pas trop dormir, certains étaient libérés le soir même, d’autres restaient…

Au petit matin, j’étais étonné d’être encore enfermé contrairement aux autres, et le geôlier a eu la gentillesse de me donner son idée : « c’est à cause du président Chinois en visite là… Ils ont décidé de libérer les gilets jaunes qu’ils connaissent et de garder les gens qu’ils connaissent pas au cas où…. ». Pour éviter qu’un dangereux black bloc ne s’en prenne au président Chinois, il fallait donc que je reste en cage 24 heures complètes. Et à la fin, on m’a remis ce papier :

J’étais outré. Révolté. Mais je n’ai pas basculé dans la violence, je ne souhaitais pas vengeance mais justice. J’ai donc contacté mes codétenus une fois sorti, essayé de motiver tout le monde, il fallait porter plainte collectivement.

C’est là que j’ai été confronté à tous ces étranges « aidants » qui nous disent quoi faire, qui démarcher, comment porter plainte et où. Entre les legal team, les associations officielles, toute une flopée de mythomanes a pris le parti de se faire passer pour telle ou telle association, d’assister à telle ou telle démarche, et me voilà passant d’un collectif à un autre, accompagné à saisir l’IGPN, le défenseur des droits, l’ONU… Un de ces collectifs m’a lancé sur les gaz lacrymogènes cependant. Et c’est donc pour cette raison que je m’y suis intéressé.

2) La trottinette volante

Un journaliste s’était intéressé aux gaz lacrymogènes et avait décidé de venir me suivre en manifestation à Paris. Nous nous sommes donc donnés rendez-vous au centre de Paris arrêt de métro Saint-Augustin, dès le matin de ce Samedi 21 Septembre 2019, pour aller à la rencontre des personnes ayant été exposées aux gaz lacrymogènes, afin que le journaliste se rende compte des effets sur la santé.Nous avons appris que des gaz lacrymogènes avaient été utilisés en intérieur et que des enfants avaient été exposés gare Saint-Lazare vers 9h30. Nous nous y sommes donc rendus et avons croisé des personnes nous confirmant ces faits. Cependant, les forces de l’ordre ayant fait barrage un peu plus loin, et tous les manifestants se rendant aux Champs-Elysées, nous avons décidé de faire demi-tour et de marcher en direction de l’avenue des Champs-Elysées. Nous avons été contrôlés et l’officier portant le RIO 1146648 a pris nos équipements de protection individuels sans dresser de procès-verbal de saisie, mettant en danger notre vie et notre santé face à l’arme chimique qu’est le gaz CS. Petite vidéo de l’ambiance le matin avant que je ne me fasse fouiller à mon tour :

Après plusieurs fouilles et barrages, nous avons été séparés : le journaliste a pu traverser les barrages sans fouille et est allé vers les Champs-Elysées, observant les gazages intensifs et discutant avec les personnes gazées pour connaître leurs symptômes, tandis que moi-même et le médecin qui m’accompagnait avons été fouillés assidument. Après plusieurs barrages, nous sommes arrivés sur l’avenue Friedland. J’ai vu au loin une personne au sol, qui venait d’être passée à tabac par des forces de l’ordre que j’ai vu partir en courant, monter dans leurs camions et démarrer à ce moment, abandonnant le jeune homme gravement blessé au sol.

J’ai appelé le médecin et nous nous sommes approchés de lui pour lui porter assistance, il était environ 11 heures. Après une longue attente, des habitants du quartier nous ont dit « ce n’est pas normal, les pompiers arrivent beaucoup plus vite d’habitude ». Je me suis donc décidé à aller au coin de la rue, cherchant des officiers de police, pour leur demander s’ils savaient où étaient positionnés les camions de pompier (j’en avais croisé certains sur le chemin mais ne me souvenais plus de leur position exacte). Ils m’ont indiqué une direction, et tout en m’y rendant, j’ai vu le camion de pompiers arrivés. Les officiers de police auxquels j’avais demandé le renseignement ont décidé de s’approcher pour sécuriser le lieu et l’évacuation du blessé, et je suis arrivé en leur compagnie. Pendant près d’une dizaine de minutes, nous sommes restés à proximité. Dès le départ du camion de pompiers, des officiers cagoulés et sans RIO, refusant de décliner leur identité, m’ont emmené pour « jet de trottinette » et « destruction de véhicule », m’ayant notifié ce motif à ma demande. Je leur ai signalé qu’ils faisaient erreur et que j’ai un physique suffisamment reconnaissable pour être disculpé. Mais ils ont persisté à indiquer qu’ils « me reconnaissent sur la vidéo » qu’il ne m’a pas été donné de visionner cependant. Très étonné je n’ai opposé aucune résistance mais n’ai cessé de leur répéter qu’ils faisaient erreur sur la personne.

https://www.facebook.com/alexsamtg/posts/10217880332533794

https://www.facebook.com/alexsamtg/posts/10217902856536880

Arrivé au commissariat du cinquième arrondissement, mes droits m’ont été notifiés et j’ai demandé à voir un avocat et un médecin. Un officier de police m’a dit « de toutes façons votre arrestation est politique ». On m’a donc placé en garde à vue pendant 24 heures. Durant ce temps j’ai demandé plusieurs fois à consulter les différents procès-verbaux y compris d’audition sans que ce droit ne m’aie été accordé. Les officiers de police se moquaient de moi et me traitaient comme si j’avais réellement jeté une trottinette : « on n’est pas ici par hasard ». Le médecin m’a signifié qu’il « n’aime pas les gilets jaunes » lorsqu’il m’a observé. Il n’y avait pas de couvertures car les officiers de police « nous faisaient une faveur en ne nous les proposant pas vu leur état ». Nous étions sept dans une petite cellule, dormant à même le sol.

Mes codétenus ont également eu leurs droits fondamentaux bafoués. Trois d’entre eux se trouvaient en garde à vue pour avoir eu des « armes » dans leur sac. Les armes étaient, en l’espèce, des masques à gaz et des lunettes de protection, soit des équipements de protection individuelle contre l’arme chimique équipant les forces de l’ordre et causant un problème de santé publique. Aucune autre arme ne se trouvait dans leur sac sauf pour l’un d’entre eux, qui avait pris des « objets incendiaires », ce qui lui a valu une prolongation de sa garde à vue. Ces objets n’étaient autres que cinq petits pétards festifs. Un détenu a été passé à tabac lors de son interpellation et est arrivé blessé. Il a été jugé n’étant pas apte à effectuer une garde à vue par le médecin, mais il est tout de même resté dans la cellule toute la nuit. Enfin un dernier codétenu devait prendre des médicaments, le médecin l’a confirmé, mais on lui a refusé les médicaments et la consultation du procès-verbal d’auscultation du médecin.

Lors de mon audition, il m’a été indiqué qu’un témoin ayant soi-disant une vidéo de moi en train de lancer la trottinette ne répondait pas au téléphone, et que je resterai en garde à vue avec prolongation possible tant que ce témoin n’a pas été retrouvé. J’ai pourtant fourni toutes les preuves indiquant que je ne pouvais être l’auteur de ces faits, et indiquant que j’avais des rendez-vous importants avec des scientifiques reconnus à honorer.

J’ai été relâché après 24 heures complètes de garde à vue, et des remarques désobligeantes des officiers de police m’indiquant que « j’avais de la chance qu’il n’y avait pas de caméras ». En sortant j’ai découvert le twitter du ministre de l’intérieur, indiquant publiquement (21 Septembre, 19h56) :

« Gratitude aux forces de l’ordre déployées sur tout le territoire pour préserver l’ordre et garantir la libre expression. Des individus violents ont été interpellés et les exactions stoppées. Le ministère de l’Intérieur reste vigilant et mobilisé : force doit rester à la loi. »

J’étais secoué par ces événements et j’ai eu besoin de communiquer à ce sujet sur le ton de la plaisanterie et de l’humour :

https://www.facebook.com/alexsamtg/posts/10217878821576021

https://www.facebook.com/alexsamtg/posts/10217880532938804

https://www.facebook.com/alexsamtg/posts/10217880549699223?__tn__=-R

3) La terreur du lave-vitre bio

Je pensais que ces aventures étaient enfin passées, que j’allais pouvoir envisager des choses plus sereines. J’avais un rendez-vous en centre-ville, et je m’étais accordé un samedi de pause, sans manif Gilets Jaunes, sans activités, juste voir une amie. Elle m’a donné rendez-vous place Masséna, le lieu le plus neutre de Nice. Je n’avais pas imaginé à ce moment que de dangereux terroristes avaient préparé un attentat. Et quel attentat. 9 d’entre eux ont comploté pour préparé une attaque de la banque Société Générale dans le cadre d’un mouvement global lancé par Attac. Je n’en avais pas connaissance, mais je connaissais de vue, car ils étaient présents en manifs, deux de ces odieux criminels. L’action était programmée pour 13h30, heure à laquelle j’ai péniblement trouvé une place pour garer ma voiture, assez loin de la place Masséna. Je me suis donc mis à marcher en direction de la place, passant à proximité de la banque vers 14h. Mon amie était en retard. C’est ainsi que j’ai vu ces militants se faire arrêter. Etonné du traitement qui leur était réservé, je suis allé saluer ceux que je connaissais et leur ai demandé ce qui se passait. Cela m’a valu un contrôle d’identité, auquel j’ai répondu en contrôlant l’identité des contrôleurs, leur demandant leur identifiant RIO obligatoire. Tous n’ont pas accepté de me le donner.

Un de ces officiers de police a alors décidé de mentir, et de m’accuser d’avoir participé à l’action, il m’a vu lancer de la peinture. Ce mensonge est sans doute dû au fait qu’il a refusé de me donner son RIO. J’ai été embarqué et j’ai immédiatement filmé ce qui se passait.

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218175996765215/

Il s’agissait alors d’un simple contrôle d’identité, mais une fois arrivé à Auvare, on m’a indiqué que ce serait garde à vue. J’avais l’habitude : médecin, avocat commis d’office, attente, OPJ… Je me suis ennuyé encore une fois pendant 24 heures. J’ai eu le temps d’apprendre que l’action de ces camarades de garde à vue était très bien préparée : du lave-vitre bio mélangé à du charbon, et non pas de la peinture, partant à l’eau et rendant une plainte ridicule. Mais ce que je ne pensais pas possible est arrivé : perquisition à mon domicile. Et quelle perquisition , on en a trouvé des choses !

https://www.facebook.com/alexsamtg/posts/10218202126858451

Après prolongation, ma garde à vue ayant duré 48 heures complètes, je suis allé soutenir ces militants dont j’ai découvert l’histoire. Et là encore, le respect des forces de l’ordre n’était pas trop au rendez-vous. Un peu de lecture, des échanges, et une tentative de sensibiliser ces officiers à la santé publique se sont malheureusement avérés être très infructueux. Je suis sorti dépité. Mais la presse s’en est un peu mêlée, qu’elle soit russe, française de gauche ou de droite.

Aucun des enquêteurs n’a jugé utile d’écouter mon répondeur cependant, alors que je leur avais proposé dès le départ. J’y ai donc trouvé ceci une fois que je suis sorti :

4) Joyeux anniversaire !

Pour l’anniversaire des 1 an des gilets jaunes, j’ai été place d’Italie. Nous avons été coincés, empêchés de sortir, et gazés toute la journée. j’ai voulu sortir, me disperser comme on me l’ordonnait, j’ai essayé de sortir par tous les côtés de la place : rien à faire.

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218363596575093/

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218364172669495/

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218364457636619/

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218364713363012/

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218365038651144/

Le soir, dépités, nous sommes allés aux Champs Elysées, et nous avons vu tous les journalistes se faire fouiller, contrôler, tous le monde avoir peur, il régnait une ambiance de couvre-feu sans couvre-feu, comme si la police s’était transformée en milice pour empêcher toute expression publique. J’ai voulu casser cette ambiance de peur, j’ai été le seul à mettre son Gilet Jaune devant l’Arc de Triomphe.

Je ne manifestais pas vraiment, vu que j’étais seul. J’ai simplement donné une interview au seul journaliste qui a réussi à passer jusque-là (mais qui ne l’a semble-t-il jamais publiée) :

Ceci m’a valu une belle petite amende que voici :

5) Josiannnnne

Enfin, comme si ça n’avait pas suffi, le lendemain, en se préparant à rentrer, nous décidons de passer par Les Halles avec Josiane, médecin généraliste qui m’accompagne dans mes aventures. Nous avons été fouillés, un masque à gaz a été trouvé et voilà que Josiane se fait embarquer :

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218372922448234/

https://www.facebook.com/alexsamtg/videos/10218373121053199/

CONDUITES A TENIR MANIFESTATIONS

AVANT LA  MANIFESTATION 

Retirer: Bijoux, Lentilles de contacts, vernis à ongles, maquillage

Eviter: Rasage, épilation (au moins depuis 48h), tabac, alcool. L’application de crème hydratante (visage et corps).

INSCRIRE SUR VOTRE AVANT-BRAS GAUCHE (au marqueur !) :  NOM, Prénom. Coordonnées avocat. Coordonnées de la personne à prévenir en cas d’accident. Groupe rhésus sanguin.

 PENDANT LA MANIFESTATION

AVOIR SUR SOI : Pièce d’identité. Sucres /barres de céréales, eau Si possible : Copie carnet de vaccination ou juste date dernier rappel Tétanos ; noter sur un papier allergies médicamenteuses + traitement personnel

EQUIPEMENTS DE PROTECTIONS INDIVIDUELS :
ØCasques.
ØMasques à cartouche(s) FFP3B (à défaut 2B ou B ).
ØLunettes de protection bricolage étanches ( pas de lunettes de natation le verre n’est pas prévu pour les chocs, risque perforation des yeux).
ØChaussures type sécurité montantes (ou randonnée, etc..).
ØVêtements épais (si les températures le permettent),éviter les vêtements synthétiques très inflammables .
ØProtections auditives.

RISQUES POTENTIELS (principaux) :
ØMouvement de foules.
ØGazage.
ØFlash Ball.
ØGrenades désencerclement.
ØExplosion.
ØFeu.
ØCoups avec objets contendants.

CONDUITE A TENIR :
ØToujours rester avec votre groupe.
ØRepérer durant vos déplacements des «  issues de secours ».
ØNe pas s’affoler, éviter de courir, être vigilant.
ØAider à établir un périmètre de sécurité en cas d’accident à la personne. Avertir les Soignants en cas d’accident = crier «  MEDIC » en levant les 2 bras.